« One Song – Histoire(s) du Théâtre IV » de Miet Warlop : un concert-performance explosif !
Avec One Song, la plasticienne et metteuse en [...]
Le laquais Ruy Blas est épris de la Reine d’Espagne, ce qui le perd et sert les desseins de son maître, le sinistre Salluste, qui lui ordonne « de plaire à cette femme et d’être son amant » sous le nom de Don César. En ces temps où la valeur se mesure au rang et où s’offrir à qui n’en a pas les moyens déshonore, la Reine s’avilit en devenant la maîtresse d’un valet. Le vers hugolien, tout d’éclat et d’audace, les personnages sublimes et grotesques, toujours aux limites d’eux-mêmes dans l’amour comme dans la haine ou le ridicule, et l’histoire de ces amours tragiques et brutales entre deux amants dévorés par le brasier que les méchants allument autour d’eux et qu’alimente leur ferveur romantique, constituent le cadre idéal à la naissance d’un spectacle flamboyant.
Rébellion et liberté
Le théâtre de Victor Hugo a « la puissance et la verticalité des cathédrales, le lyrisme des étoiles et des trottoirs » dit Jacques Weber, qui ne voit pas dans le laquais un vers de terre amoureux d’une étoile mais « un homme de liberté, un homme à la proue du peuple » qui « hurle derrière son bâillon ». Quant à la Reine, elle « n’est pas l’Allemande esseulée à la cour d’Espagne, mais la rebelle condamnée au silence refusant sa condition de reine, autre joug du patriarcat sur la condition féminine ». La mise en scène de Jacques Weber marque le retour au classique de Kad Merad, en Don César, et réunit autour de lui une distribution solaire pour un « hymne à la fraternité ».
Catherine Robert
Du mercredi au vendredi à 20h ; samedi à 15h et 20h et dimanche à 15h. Tél. : 01 76 49 47 12.
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Dans une conférence un brin décalée, érudite [...]