Ivo Pogorelich à Gaveau dans Bach, Chopin, Ravel et Beethoven

Il ne faudrait pas avoir à revenir sur les débuts en fanfare d’Ivo Pogorelich grâce à son éviction de la finale du Concours Chopin en 1980, pas revenir non plus sur ses frasques pianistiques, ses tempos erratiques, si lents parfois qu’on en perd le fil des œuvres, mais jamais de son jeu tant il a une force de conviction incontestable. Mais on y est contraint, car chacun des récitals du pianiste peut surprendre, convaincre ou laisser l’auditeur sur le bord du chemin. Ce soir retour à des œuvres qui ont fait son succès pour un programme qui de la Troisième Suite anglaise de Bach ira jusqu’au monde grimaçant de Gaspard de la nuit de Ravel, après la Sonate op. 22 de Beethoven, la lumineuse Barcarolle de Chopin et ce diamant miroitant de toutes les tonalités qu’est le Prélude op. 45 de Chopin.

Alain Lompech