La formation comme vecteur d’émancipation
Le comédien et réalisateur Robin Renucci [...]
Fonds d’assurance formation, l’Afdas est l’organisme paritaire agréé par l’Etat pour collecter et mutualiser les contributions obligatoires relatives à la formation des secteurs de la culture, de la communication et des loisirs.
C’est le 12 septembre 1972, suite à la loi du 16 juillet 1971 plaçant les entreprises de dix salariés et plus dans l’obligation de contribuer au financement de la formation professionnelle de leurs employés, que les organisations professionnelles du spectacle vivant et du cinéma fondent l’Afdas. Un nouvel organisme paritaire est né. Suivant, depuis lors, la diversification du dispositif de la formation professionnelle en France – création du Congé individuel de formation en 1983 (CIF), des formations en alternance en 1985, de la Validation des acquis de l’expérience (VAE) en 2003… -, l’Afdas s’est ouvert aux branches professionnelles de l’audiovisuel, de la publicité, des espaces de loisirs et de la distribution directe pour devenir le fonds d’assurance formation des secteurs de la culture, de la communication et des loisirs. En 2009, cette association loi 1901 a ainsi collecté les cotisations de plus de 38 000 entreprises, finançant 7 millions d’heures de formation pour 128 000 stagiaires (dont 18 210 intermittents du spectacle).
Collecter, gérer, former
A la fois Organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) et Organisme paritaire collecteur agréé gestionnaire du congé individuel de formation (OPACIF), l’Afdas assure également la direction de la formation des intermittents du spectacle à travers l’organisation de stages. « Contrairement aux autres salariés qui expriment leur demande de formation continue à leur employeur, donc durant une période d’activité, explique Jean-Yves Boitard, le directeur du département intermittents du spectacle de l’Afdas, les intermittents s’adressent directement à nos services. Ils le font entre deux contrats, alors qu’ils sont à la recherche de nouveaux engagements. Ainsi, afin de les aider au mieux à constituer leur demande de financement, il nous faut identifier leurs besoins en terme de formation de façon extrêmement précise. » Attentif à ce que la formation professionnelle ne devienne pas une béquille pour des artistes en difficulté, mais reste un outil d’accompagnement, Jean-Yves Boitard veille à ce que les stages gérés par l’Afdas n’entrent pas dans des démarches de préproduction. « L’idée n’est évidemment pas de transformer les stages en casting, déclare-t-il, mais de travailler sur les lacunes des stagiaires, d’élargir la palette de leurs compétences ».
Manuel Piolat Soleymat
Le comédien et réalisateur Robin Renucci [...]