La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Le Cirque contemporain en France

Le cirque au soleil levant

Le cirque au soleil levant - Critique sortie
© D. R.

Programmateurs internationaux

Publié le 10 novembre 2014

Deux. C’est le nombre de compagnies de cirque au Japon ! Ce qui donne une idée du combat que mène Michiko Tanaka pour y diffuser des spectacles de cirque contemporain. 

Comment fonctionne l’économie du  cirque au Japon ?

Michiko Tanaka : Avant la seconde guerre mondiale, il y avait ici trente-trois compagnies de cirque. Aujourd’hui, il n’en reste que deux. L’essor de la télévision et de l’industrie du divertissement explique cela bien sûr. De plus, il n’existe que très peu de subventions d’État, si bien que ce sont les médias qui produisent principalement les spectacles. La contrainte est de remplir les salles, et cela conduit les artistes à proposer des spectacles grand public peu approfondis artistiquement. Côté création, les résidences sont rares ici, et l’on manque de ressources pour travailler.

« L’association Setouchi Circus Factory aide à la diffusion de spectacles de cirque contemporain au Japon. »

Comment s’inscrit votre action dans ce contexte ?

M.T. : J’ai monté l’association Setouchi Circus Factory qui aide à la diffusion de spectacles de cirque contemporain au Japon. Il faut savoir qu’ici le cirque n’est pas très connu. Cependant, en 1985, avec la tournée du cirque du Soleil, qui revient régulièrement, les gens sont un peu retournés au cirque, et ont découvert qu’il existait un cirque différent du cirque traditionnel. Aujourd’hui, deux ou trois compagnies de cirque contemporain étrangères viennent se produire chaque année, et de plus en plus de programmateurs s’intéressent au cirque contemporain.

Dans ce cadre, avez-vous travaillé avec des compagnies de cirque françaises  ?

M.T. : Oui. Cette année, par exemple, nous avons travaillé avec Camille Boitel. Je dois avouer que j’avais assez peur quand il est venu présenter son Cabaret calamiteux, mais cela a très bien fonctionné. Les spectateurs ont adoré. L’an prochain, nous diffuserons la compagnie CirkVOST. L’Institut français joue un rôle précieux, parce qu’ils nous aident financièrement pour les déplacements des artistes, mais surtout, parce que sans l’engagement du gouvernement français, nous ne pourrions convaincre personne de programmer ces spectacles.

 

Propos recueillis par Eric Demey

 

Focus Cirque 2014 de l’Institut français, à Auch et Toulouse, du 17 au 21 octobre. www.institutfrancais.com

A propos de l'événement


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