La Bayadère de Rudolf Noureev

Le Ballet de l’Opéra de Paris nous plonge dans un orientalisme érotisant avec La Bayadère, qui nous transporte dans des Indes imaginaires. Dernier ballet de Rudolf Noureev créé en 1992 à la fin de sa vie alors qu’il était malade du sida, il a été chorégraphié d’après Marius Petipa qui l’avait monté en 1877 au Grand Théâtre de Saint-Pétersbourg. Ce ballet en trois actes conte les amours contrariées de la danseuse Nikiya et du guerrier Solor et se termine sur l’ensemble grandiose du Royaume des Ombres, où le personnage principal, sous opium, évoque un rêve de tutus blancs et d’arabesques. Un immanquable du ballet, malgré sa couleur exotique surannée et certaines scènes racistes comme la « danse des négrillons », qui ont été gommées. Il s’avère passionnant par son mélange d’esthétiques, évoquant ballet romantique, pantomime, technique classique et danse de caractère.

Belinda Mathieu