Les trombes d’eau de « Vollmond » de Pina Bausch s’abattent sur le Théâtre de la Ville.
Le Théâtre de la Ville accueille la « Pleine [...]
Autour du répertoire du compositeur napolitain Carlo Gesualdo, l’excellence musicale des Arts Florissants rencontre la maîtrise du chorégraphe Amala Dianor.
On ne l’attendait pas à cet endroit-là, et pourtant, quelque chose nous dit que l’aventure valait grandement d’être tentée ! Si le chorégraphe Amala Dianor a toujours porté grand soin à la partie musicale de ses pièces, c’était sous la haute complicité de son ami le compositeur électro (et danseur) Awir Leon. Aujourd’hui, il rebat les cartes avec cette collaboration inédite avec les Arts Florissants, et plus précisément avec le chant a capella issu de la recherche de Paul Agnew autour du répertoire des madrigaux et respons du compositeur baroque napolitain Carlo Gesualdo.
Le corps, la voix, et la passion
Il y a bien sûr la pureté qui s’élève de ces voix, et la souffrance qui émane de la Passion du Christ et de ses dernières heures, que figurent ces récits chantés. Paul Agnew et Amala Dinaor s’accordent sur la physicalité que l’on peut déduire de ces événements, sur la façon dont les artistes sur scène peuvent s’en emparer. À l’intensité, la puissance et l’engagement de la voix des six chanteurs, répondra une danse en écho aux modulations des cordes vocales, comme autant de strates musculaires qui se tendent et se relâchent. Tensions, étirements, vibrations viendront nourrir les états de corps sensiblement habités par les états émotionnels liés à la musique. Tout en contrastes, les quatre danseurs et danseuses, nourris par des esthétiques classique, contemporaine et urbaines, s’élanceront dans une lente percée vers les ténèbres.
Nathalie Yokel
à 20h. Tél. : 01 44 84 44 84.
Le Théâtre de la Ville accueille la « Pleine [...]