L’humour vocal de l’Ensemble De Caelis
Laurence Brisset et les chanteuses de son [...]
Alors que s’ouvre la plus grande exposition jamais consacrée à David Hockney, à découvrir jusqu’au 31 août, la Fondation Louis Vuitton évoque en deux concerts ses influences et amours musicales.
Le temps arrêté, « post-photographique », de nombre de peintures de David Hockney est souvent marqué par le sonore : l’œil y entend les bruissements de la nature ou la conversation des portraits. L’un des tableaux emblématiques, A Bigger Splash (1967), prend pour titre le son lui-même : ce plongeon sans plongeur explose au cœur de son décor d’eau, de ciel et de béton sans bruit ni mouvement.
Proximités spirituelles
Au sein de l’exposition – centrée sur la production du peintre (né en 1937) depuis le début de ce siècle – les commissaires ont accordé une large place à la musique. Dans l’auditorium, le duo de pianistes Pavel Kolesnikov et Samson Tsoy dévoile le goût de l’artiste pour l’opéra et la danse : Le Sacre du Printemps de Stravinsky, pour lequel il conçut les décors de la production du Metropolitan Opera en 1981, Wagner (avec les Wesendonck-Lieder et des airs de la Tétralogie chantés par la soprano Elena Stikhina) ou encore Mozart. Toujours de Stravinsky, des extraits de l’opéra The Rake’s Progress soulignent la proximité spirituelle de David Hockney avec l’art du librettiste W.H. Auden, auteur également des textes des rares Cabaret Songs de Britten (chantés ici par le ténor Nicky Spence). Enfin, les paysages d’Hockney, visions tout aussi étranges que familières, s’accordent bien à la poésie et à la lumière radieuse des pages de Ravel (Ma Mère l’Oye, Rapsodie espagnole, ici dans l’arrangement pour deux pianos et percussions de Peter Sadlo).
Jean-Guillaume Lebrun
Samedi 12 et dimanche 13 avril à 20h30. Tél. : 01 40 69 96 00.
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