Franco Fagioli redonne vie à Crescentini, le castrat de Napoléon, avec l’Orchestre de l’Opéra Royal dirigé par Stefan Plewniak

On ignore si Napoléon aimait ou non véritablement la musique. Il contribua en tout cas, dans la première décennie du XIXème siècle, à réogarniser et dynamiser de manière remarquable la vie musicale parisienne, et l’on sait que ses goûts le portaient plutôt vers la musique et l’opéra italiens. Napoléon attira par exemple à Paris le compositeur Giovanni Paisiello ou encore le grand castrat Crescentini (1762- 1846), véritable star européenne à son époque pour lequel les plus grands compositeurs de son temps ont écrit. Crescentini a souvent été à l’honneur des soirées aux Tuileries et l’Empereur l’admirait profondément. D’où son surnom de « Castrat de Napoléon » qui a donné son titre à son concert exceptionnel à l’Opéra Royal. C’est le grand contre-ténor argentin Franco Fagioli qui entrera dans le personnage et le répertoire de Crescentini, accompagné par l’Orchestre de l’Opéra Royal dirigé par Stefan Plewniak. Fagioli  chantera des Airs de Giulietta e Romeo de Zingarelli, l’opéra préféré de Napoléon (enregistré par les mêmes interprètes pour le label Château de Versailles Spectacles), et un florilège d’airs de bravoure du premier bel canto. Attention : prix des places très élevé, presque aussi haut que la voix de Crescentini !

Jean Lukas