Adèle Gascuel imagine « Sirène 2428 », une étrange comédie écolo qui rêve de réparer le monde
Comédie écolo qui imagine un monde où les [...]
Vladimir Steyaert adapte la dystopie imaginée par Alain Damasio, dans laquelle un homme shooté au numérique apprend à s’en déprendre en découvrant des réalités en dehors des écrans.
« Je m’intéresse beaucoup au numérique, non seulement comme outil scénique, mais aussi pour produire un discours sur cet instrument, grâce à lui. Pour adapter la nouvelle de Damasio, j’ai créé un espace correspondant à l’enveloppe rassurante et aliénante que l’écrivain appelle le technococon : un cube numérique qui enferme Novak. On suit son histoire – d’amour ou d’amitié, on ne sait – avec Scarlett, l’IA de son brightphone. Novak lui délègue toutes les décisions de sa vie. Il est très heureux jusqu’au jour où on lui vole son téléphone. Il se reconnecte alors au monde sensible grâce à une hacktiviste qui utilise les nouvelles technologies à des fins politiques et révolutionnaires.
Se reconnecter au vivant
La première partie, très numérique, montre la fascination qu’exerce cet univers de science-fiction. Jusqu’au moment où Scarlett disparaît. Un nouveau rapport de jeu se déploie alors, où réapparaissent l’humain et le charnel, c’est-à-dire la rencontre. Damasio met en garde contre la disparition du vivant, des vivants. Il n’est pas technophobe, mais identifie les enjeux politiques de l’utilisation des nouvelles technologies, qui mettent à mal la démocratie. Il ne s’agit pas de les dénoncer candidement, mais de faire prendre conscience de leurs conditions de fabrication et d’usage. Sans être moralisateur, il s’agit d’imaginer des alternatives à la menace. »
Propos recueillis par Catherine Robert
Tél. : 04 77 25 14 14.
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