Didon et Énée, mis en scène par Benoît Bénichou
Psyché de Matthew Locke par Sébastien Daucé [...]
Focus -277-Château d'Hardelot / Le Midsummer Festival
Le directeur artistique du Midsummer Festival évoque les grands axes artistiques autour desquels s’organise sa programmation, mais aussi ce lieu de spectacle unique en France qu’est le théâtre élisabéthain, récemment inauguré sur le site du château d’Hardelot.
Quel est le projet artistique général du festival ?
Sébastien Mahieuxe : Le festival est d’abord lié à l’identité du château d’Hardelot, marquée par les liens historiques entre la France et la Grande-Bretagne. Le nom même du festival évoque la pièce de Shakespeare, A Midsummer Night’s Dream qui se déroule la nuit du solstice d’été. C’est précisément à cette période au fort potentiel d’évocation poétique que se déroule le festival.
Qu’avez-vous voulu mettre en avant en 2019 ?
Sébastien Mahieuxe : Depuis sa création, le Midsummer Festival est l’occasion de mettre à jour les liens étroits qui unissent les musiques anglaise et française. Cette 10e édition explore les débuts de l’opéra anglais avec Didon et Enée de Purcell – un tube ! – et avec Psyché de Matthew Locke, l’un des tous premiers opéras d’Outre-Manche, rarement joué et qui doit beaucoup à l’esprit français. Venir au Midsummer Festival, c’est aussi vivre une expérience. On est d’emblée charmé par la beauté des lieux, propice à susciter l’esprit de curiosité : un château aux abords de magnifiques espaces naturels, non loin d’une plage de sable immense. A côté des concerts et spectacles du soir au théâtre, les jardins bruissent de musiques et de contes, la musique dialogue avec la nature lors de balades matinales en forêt, la traditionnelle cup of tea est servie à 17h alors que les afters prolongent les premiers soirs d’été.
« Le Midsummer Festival est l’occasion de mettre à jour les liens étroits qui unissent les musiques anglaise et française. »
Le directeur artistique que vous êtes bénéficie d’un outil formidable qui est le théâtre élisabéthain. Quelle influence exerce sur votre programmation l’existence même de ce théâtre ?
Sébastien Mahieuxe : C’est un théâtre unique en France. Quand on entre dans la salle, le bois est partout et on se souvient de la formule de Shakespeare pour désigner son Théâtre du Globe : « This wooden O » (Ce O de bois). On retrouve la forme circulaire caractéristique des théâtres élisabéthains, les galeries qui encerclent la scène ou le mur de scène avec sa tribune. Une fosse d’orchestre permet la représentation de formes lyriques. On y ressent une intimité évidente entre la salle et la scène. Les jardins du château encerclent le théâtre d’où l’on aperçoit le lac et la forêt. Aussi, j’ai souhaité développer en ces lieux une programmation qui évoque ce rapport à la nature que conte les récits antiques. C’est une source inépuisable d’inspiration pour les musiciens et poètes, d’Ovide à Shakespeare ou de Purcell à Lully.
Propos recueillis par Jean Lukas.
Tel. 03 21 21 73 65.
Places : de 3 à 17 €.
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