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Sous la direction de quatre metteurs en scène [...]
Focus -270-Supernova #3. Théâtre Sorano
Né en 2016, avec l’arrivée de Sébastien Bournac à la direction du Théâtre Sorano, Supernova présente sa troisième édition. Retour sur l’identité d’un festival pensé comme un lieu d’utopie.
Quel bilan tirez-vous des deux premières éditions de Supernova ?
Sébastien Bournac : Un bilan extrêmement positif. En trois ans, Supernova est devenu un événement identifié au sein du paysage théâtral français. Le succès rapide de ce festival nous a montré combien la découverte de jeunes artistes était attendue et nécessaire. Mais Supernova n’est pas un simple lieu de diffusion de spectacles, c’est aussi un lieu de repérages, de présentations de travaux en cours, d’échanges, de rencontres : en quelque sorte, un lieu d’utopie… Nous avions besoin, à Toulouse, ville qui revendique l’innovation dans toutes sortes de domaines, d’un espace de visibilité et de soutien dédié à l’émergence théâtrale.
Qui sont les spectatrices et spectateurs de votre festival ?
S. B. : Bien sûr, les jeunes sont fortement présents. Ils se retrouvent de façon naturelle dans des propositions qui rendent compte, à travers une grande diversité de formes, des énergies du spectacle vivant d’aujourd’hui. Mais le public de Supernova est également composé de publics moins jeunes, qui sont eux aussi attirés par la vitalité de l’émergence.
« Supernova n’est pas un simple lieu de diffusion de spectacles. »
Lors de cette nouvelle édition, vous mettez en scène L’Eveil du printemps avec de jeunes interprètes issus de l’AtelierCité du Centre dramatique national de Toulouse. Comment est né ce projet ?
S. B. : Il est né il y a deux ans, lorsque j’ai été invité à animer un atelier avec les comédiens de ce programme d’insertion professionnelle. Nous avons choisi, ensemble, de travailler sur L’Eveil du printemps, ce qui a donné naissance à un chantier de création présenté l’année dernière à Supernova. Et puis, j’ai eu envie d’aller plus loin en créant un spectacle. Ce spectacle correspond à une version concentrée et très libre de la pièce qui s’est construite, sur le plateau, à partir d’un dialogue entre l’œuvre de Wedekind et ces jeunes comédiens. Ensemble, nous nous sommes emparés de L’Eveil du printemps comme d’un matériau à réinventer pour faire émerger une réflexion sur le jeu et sur la jeunesse.
Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat
à 20h30.
Tél. : 05 32 09 32 35. www.theatre-sorano.fr
Sous la direction de quatre metteurs en scène [...]