Des séminaires pour penser la scène, rencontre avec Anne Hertzog
Organisé dans le cadre du Master [...]
Focus -297-Festival Arts & Humanités #4
Révélation de la scène bruxelloise, Mercedes Dassy réunit dans ses spectacles esthétique pop et effervescence de ses pensées sur le monde.
De quoi parle RUUPTUUR ?
Mercedes Dassy : Du tumulte de la vie, des nombreuses ruptures que l’on doit affronter et des points d’ancrage dont on a besoin dans ces moments-là. Ces ruptures peuvent être actées ou subies, grandes ou petites, intimes ou politiques. Dans ce tumulte, les arts de la danse, de l’amitié et de la sensation se transforment en armes fatales « d’empuissancement » et de lâcher prise.
Vous avez choisi de travailler uniquement avec des femmes. En quoi est-ce important pour vous ?
M.D. : J’avais envie de mettre en scène une certaine sororité et un type de complicité qui m’est familière. Jusqu’à présent, mes grandes amitiés se sont tissées avec des filles. Je voulais partir de ces relations pour créer un quatuor, sans pour cela occulter une forme de violence ou d’agressivité, mais en évitant les clichés de la compétition et de la jalousie.
Comment arrivez-vous à induire un questionnement politique dans la chorégraphie ?
M.D. : On peut représenter beaucoup de choses d’ordre politique avec les images que les corps créent. Mais je ne me limite pas à la danse. Il y a presque toujours des moments où l’on parle, où l’on chante, où l’on s’adresse au public. Mon travail a quelque chose de théâtral, voire de performatif.
Que représentent pour vous les quatre « femmes centaure » que vous mettez en scène dans RUUPTUUR ?
M.D. : Ce sont des versions augmentées de nous-mêmes (ndlr, Mercedes Dassy fait partie des quatre interprètes). Nous sommes équipées d’un appareil-apparat de centaure. Je ne sais pas vraiment d’où m’est venue cette idée. J’avais en tête l’énergie des chevaux, à la fois dociles et puissants. Et puis, j’avais envie de transformer nos corps, de leur trouver une forme spécifique. La partie chevaline de nous-mêmes – tant animale et mythologique que cybernétique et composée de plastique – symbolise un tas de choses que l’on traîne avec soi dans la vie : nos carcasses, nos casseroles, nos traumas, la technologie…
Propos recueillis par Agnès Izrine
Le 23 mars 2022 à 20h.
Points communs - Nouvelle scène nationale Cergy-Pontoise / Val d’Oise.
Théâtre des Louvrais, Place de la Paix, 95 300 Pontoise.
Festival Arts & Humanités #4
Du 17 au 27 mars 2022.
Tél. : 01 34 20 14 14.
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