La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -145-Nice

Rencontre avec Paul-Emile Fourny

Rencontre avec Paul-Emile Fourny - Critique sortie Classique / Opéra

Publié le 10 février 2007 - N° 145

Directeur de l’Opéra de Nice depuis 2001, le Belge Paul-Emile Fourny est
également metteur en scène. Cet ancien assistant de Gilbert Deflo et Yannis
Kokkos a notamment monté Lucia di Lamermoor l’été dernier aux Chorégies
d’Orange et signe cette saison la mise en scène de Sans Famille.

 

Quelles ont été vos références pour concevoir la mise en scène de Sans
Famille ?

Paul-Emile Fourny : J’ai tenté de réaliser un travail cinématographique,
en me basant sur le principe de la comédie musicale. Je me sers de l’idée du
« défilé », avec la succession scénographique de quinze tableaux différents.
Ceci nécessite un véritable ballet de décors ! Je me suis par ailleurs inspiré
de Cats pour le jeu des acteurs imitant les animaux.

« La comédie musicale est un genre appelé à renaître »

En tant que directeur d’une maison d’opéra, vous paraît-il nécessaire de
programmer des ouvrages du répertoire populaire ?

P-E.F. : Ce sont des projets excitants, car ils sont fédérateurs. Un tel
ouvrage, réunissant l’ensemble des équipes de l’opéra, montre la santé de
l’entreprise. Mais surtout, il est important, en France, de programmer ce type
d’?uvre. Car, si dans les pays anglo-saxons la comédie musicale est toujours
présente, en France nous sommes dans un système d’opérette sclérosé. Chez nous,
les seules comédies musicales à l’affiche sont souvent des produits marketing. A
Nice, nous voulons montrer que ce genre peut être abordé avec sens, en mêlant
des chanteurs lyriques et de variété, et en se basant sur une dramaturgie
solide. C’est un genre qui est appelé à renaître.

Sans famille témoigne également de votre volonté d’aller à la rencontre de
nouveaux publics’

P-E.F. : J’espère que l’ouvrage rencontrera le public le plus large
possible. Pour les jeunes, nous avons développé plusieurs actions : des séances
pédagogiques, un tarif unique de cinq euros pour certaines soirées’ Je souhaite
montrer que l’opéra est un genre populaire et non populiste.

Propos recueillis par Antoine Pecqueur

 

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