Penda Diouf et Anthony Thibault font entendre des « Récits de jeunesse »

« Nous avons créé Jeunes textes en Liberté en 2015, pour nous emparer de la question de la représentation des groupes minoritaires sur les plateaux de théâtre, ainsi que pour favoriser l’écriture de nouveaux récits. Cet engagement vise à repenser collectivement notre façon de faire, à essayer de déjouer l’homogénéité des narrations qui sont généralement proposées sur scène. Comme l’a dit Édouard Glissant : “On ne changera pas le monde, si on ne change pas les imaginaires”. Nous avons mis en place un comité de lecture qui, chaque année, sélectionne des textes d’autrices et d’auteurs éloignés des pratiques culturelles. Il nous semble très important de soutenir ces voix invisibilisées qui donnent à entendre des histoires que l’on n’a pas l’habitude d’entendre. Le projet Récits de jeunesse, né d’une proposition de la Scène nationale de l’Essonne, en partenariat avec dix autres institutions, a pour objet d’organiser des ateliers d’écriture avec des jeunes de 15 à 25 ans.

Dépasser les stéréotypes

Ces ateliers sont dirigés par des auteurs et autrices repérés dans le cadre de Jeunes textes en Liberté. Les neuf textes mis en voix lors des Belles Heures des Auteurs (ndlr, écrits par Béatrice Bienville, Jamila Bensasi, Charlotte Buosi, Leïla Cassar, Edith Delarue, Penda Diouf, Elio Jacquel, Éric Maniengui et Esteban Okbi) sont les fruits de tous ces moments d’échange et de partage approfondis sur les territoires. Cinq d’entre eux seront lus le 10 juillet, quatre le 11 juillet. À travers ces Récits, nous souhaitons rendre compte de la richesse de ce que les jeunes générations ont à dire, de la pluralité des regards qu’elles portent sur notre époque. Grâce à ces textes sensibles et personnels, nous pouvons toutes et tous avoir accès à ce que ces jeunes gens vivent et ressentent. La diversité et la complexité de leurs pensées nous enrichissent, tout en nous amenant à dépasser pas mal d’aprioris et de stéréotypes. »

Manuel Piolat Soleymat