La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -164-mc93

Patrick Sommier

PHILIPPE AVRON PRESENTE A DIJON SON TOUT DERNIER SPECTACLE, EN AVANT-PREMIERE DU FESTIVAL D’AVIGNON. SUR SCENE : MONTAIGNE, SHAKESPEARE, UN CRANE, UNE FRAISE, LE PERE ET LE GENIE D’AVRON !

Publié le 10 janvier 2009

« Se révéler à soi-même par la confrontation aux particularités de l’autre »

Le directeur de la MC93 présente l’édition 2009 du Standard idéal : une occasion de réaffirmer sa vision d’un festival aventureux et anticonformiste.

« Pour cette nouvelle programmation du Standard idéal, j’ai souhaité creuser le rapport à la différence et à l’étranger à travers deux nouvelles perspectives. Tout d’abord, en invitant des élèves comédiens et metteurs en scène, étudiant à Berlin et Hambourg, à présenter des travaux d’école, travaux qui ne ressemblent pas du tout à ce que l’on peut voir au sein des écoles nationales françaises. Ensuite, j’ai tenu à ouvrir le champ à deux pays qui, à part quelques représentants emblématiques, quasi officiels, sont souvent oubliés : la Pologne et l’Italie. D’autre part, nous accueillerons un Roméo et Juliette venu de New York, ainsi que Väter (Pères), un spectacle qui, par le biais de trois pères aux vies et cultures différentes, à la fois proches et lointaines, symbolise parfaitement la ligne artistique du Standard idéal.
 
Le mystère et la complexité de l’Europe                                                  
 
Voici à présent six ans que ce festival essaie de faire en sorte que chacun puisse se révéler à soi-même par la confrontation aux particularités de l’autre. J’ai l’impression que, souvent, les spécificités qui nous différencient font peur. C’est pour cela que l’on a vu se créer, dans les années 1980, un grand marché international qui, d’une certaine façon, a tué l’art pour privilégier une économie du théâtre. On s’est mis à faire tourner en Europe des objets théâtraux consensuels, des objets adaptables et lisibles dans tous les pays. Le Standard idéal, lui, va à rebours de ce courant-là. Ce festival ne cherche pas à faire l’unanimité, à présenter des spectacles formatés. Il s’agit avant tout d’un rendez-vous de découvertes, de propositions dramaturgiques singulières, de diversités artistiques, un rendez-vous qui, à travers le théâtre, cherche à saisir le mystère et la complexité des liens qui unissent les nations européennes. »
 
Propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat


A propos de l'événement



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