On se lance avec Matthieu Gary et Sidney Pin

« L’invitation de la Maison des Métallos ne repose pas sur des spectacles, mais plutôt sur la démarche générale de la compagnie. Nous avons proposé le fil rouge : On se lance ? Comment trouve-t-on de l’élan, quand est-ce qu’on se lance, et à quelles conditions ? Le travail de la Volte va mettre en scène les rapports entre êtres humains qui se jouent dans la pratique de l’acrobatie. Pendant un mois nous allons ouvrir des espaces qui permettent de l’expérimenter, à travers des spectacles, mais aussi des ateliers parents-enfants, une roller-party pour mettre les corps en déséquilibre, des temps de rencontre, des temps de lecture…

Mettre en scène les rapports entre êtres humains qui se jouent dans l’acrobatie

Pour De bonnes raisons, le sujet est le risque, dans un dialogue entre un porteur et un voltigeur, deux postures et points de vue vis-à-vis du risque qui semblent complètement différents. Nous avons en quelque sorte mis en scène nos entraînements, avec la découverte d’un agrès qui est la perche aérienne. Pour Faire un tour sur soi-même, le plus grand risque se joue dans le paradoxe de poser des mots sur la pratique du mouvement, qui ne se raconte pas car il se perçoit, s’éprouve, et sur ma construction d’adulte acrobate. Ça a été quelque chose pour moi d’assumer que mon histoire est valable, qu’elle a des choses à raconter ! Aujourd’hui, pour nous, la question du risque est reliée à notre manière d’assumer une écriture qui vient de l’intime pour raconter une complexité. »

Propos recueillis par Nathalie Yokel