Nouveaux Mondes, avec la violoniste Ann-Estelle Médouze, sous la baguette de Case Scaglione

Figures majeures du siècle romantique, Brahms et Dvorak ont chacun sublimé un patrimoine musical populaire, l’un avec les Danses hongroises, le second avec les Danses slaves. Avec son Concerto pour violon, en ré majeur comme celui de Beethoven, Brahms s’inscrit dans une tradition germanique où la virtuosité – l’une des plus exigeantes du répertoire – se met toujours au service du l’expression lyrique et du sens de l’architecture formelle. Si son finale à la hongroise, en hommage à la patrie de Joseph Joachim, le dédicataire, puise son inspiration dans le folklore tzigane, Dvorak, dans sa Neuvième Symphonie dite « du Nouveau Monde », écrite lors de la tournée du compositeur aux États-Unis, s’est inspiré, de son propre aveu, des particularités de la musique amérindienne pour imaginer et développer des mélodies plus vraies que nature. Le concert s’ouvrira sur une création commandée à Camille Pépin dans le cadre des 50 ans de l’orchestre.

Gilles Charlassier