Némo 2021, la Biennale internationale des arts numériques de la Région Ile-de-France

« Au-delà du réel ? ». Voilà un titre qui fleure bon la Quatrième Dimension et autres séries d’un temps où l’horizon de l’an 2000 offrait  une perspective fantasmatique à la science-fiction. L’intitulé de cette nouvelle édition de Nemo ne laisse pas pour autant augurer un cru vintage, mais bien de nouvelles rencontres entre les arts et les sciences, qui chercheront notamment cette année à explorer le domaine de l’invisible. Quels phénomènes invisibles sont capables de révéler les imaginaires artistiques quand ils s’allient aux sciences ? Comment parviennent-ils à reconfigurer la perception du réel qui nous entoure ? Telles seront les principales questions traversées par une édition riche et dense programmée en trois vagues successives.

Expositions, spectacles et rencontres

Les arts visuels ouvrent la danse au mois d’octobre autour de l’exposition intitulée « Au-delà du réel ? ». Au CENTQUATRE, une trentaine d’artistes exposeront leurs œuvres réparties en zones thématiques : La Terre en colère, Vous n’êtes pas invisibles, Natures dénaturées, le Bureau d’expertise des phénomènes invisibles et enfin Combien d’anges peuvent danser sur une tête d’épingle ? L’œuvre nomade Passengers de Guillaume Marmin traverse aussi la biennale en divers lieux, et en décuplant notre image interroge notre finitude.  Novembre décentrera ensuite la biennale autour de rencontres au croisement des arts, des sciences et des technologies avec une soirée de lancement le 9 novembre à l’ENS Paris-Saclay. Au CENTQUATRE, un week-end Blade Runner, les 27 et 28 novembre, explorera l’œuvre du légendaire écrivain Philip K. Dick, avec tables rondes, documentaires, réalité virtuelle, fan art et en point d’orgue, ATOTAL, création musicale de Franck Vigroux et Antoine Schmitt. Place au spectacle vivant enfin, à partir du 3 décembre lors d’un week-end d’ouverture à la Philharmonie de Paris, la MAC de Créteil et au POC ! d’Alfortville. Puis, au CENTQUATRE, 6 spectacles mettant la scène en prise avec les nouvelles technologies sont à découvrir du 17 au 22 décembre. Dont Aeon, dernier opus de la compagnie de magie nouvelle 14:20, accompagnée depuis longtemps par le CENTQUATRE. Ou encore To be a machine de Dead Center, un spectacle sur le transhumanisme qui se déroule tous les soirs en salle et en public mais que l’on ne peut voir que sur Internet. Une biennale aussi riche que diverse, qui débute le 9 octobre au CENTQUATRE par une soirée d’inauguration exceptionnelle mêlant ballet de machines et performances audiovisuelles.

Eric Demey