Au Préau, mais aussi ailleurs en France…
À suivre en tournée :
Reconduite pour 3 ans à la tête du Préau, Lucie Berelowitsch ne change pas de cap. Elle continue d’envisager le théâtre comme un lieu citoyen à la fois implanté localement et tourné vers de vastes horizons.
Vous entamez un nouveau mandat à la tête du Préau. Quels sont les engagements de ces années à venir ?
Lucie Berelowitsch : Ce deuxième mandat réaffirme les marqueurs forts de notre projet : penser le Préau comme un lieu généreux à la fois ancré sur son territoire et ouvert sur le monde. Un lieu avec une programmation variée qui fait entendre tous les récits, qui élargit l’imaginaire en faisant résonner de nombreuses langues. La programmation et le soutien aux artistes continuent d’accorder une grande attention aux écritures contemporaines, aux autrices et auteurs qui interrogent le monde d’aujourd’hui, mais aussi aux classiques ou aux contes revisités, avec une dimension musicale forte. Nous serons bien sûr attentifs à tous les publics, notamment aux jeunes spectateurs grâce au Festival À VIF, mais aussi aux amateurs, à travers des actions menées tout au long de la saison. Les résidences se poursuivront et se déploieront, afin de répondre aux besoins de recherche, d’écriture et de réflexion des créateurs et créatrices. Les moments de convivialité permettant de faire du théâtre un lieu d’accueil, d’échanges et de pensée, seront toujours présents, par exemple lors du Festival intergénérationnel Les Feux de Vire. Enfin, Mon frère féminin, temps fort de programmation dédié à la diversité et la vivacité de la création, continuera lui aussi à exister. Tout comme les partenariats régionaux ou nationaux, dans un effort constant de partage, de mise en commun, et de mutualisation. Enfin, notre engagement pour l’accueil d’artistes étrangers se poursuivra avec, dès la saison prochaine, un soutien à de jeunes artistes haïtiens.
Quels artistes associés vous accompagneront pour ces prochaines années ?
L.B. : Pour ce deuxième mandat, nous avons deux artistes associées. La première est l’autrice et metteuse en scène Penda Diouf, dont l’écriture est à la fois concrète, engagée, vive et poétique. Elle écrira le texte de mon prochain spectacle, Sorcières (Titre provisoire), ainsi que le livret d’un projet lyrique du compositeur réunionnais LABELLE que je mettrai en scène. La seconde artiste associée est la comédienne, metteuse en scène et autrice Hatice Özer, qui mêle avec brio modernité et tradition, réflexions sur les doubles cultures et sur les héritages. Son travail, qui donne une place importante à la musique, fait preuve d’une grande générosité, de beaucoup d’humour et de sensibilité. Quant aux chanteuses et comédiennes du groupe ukrainien Dakh Daughters, qui vivent à Vire depuis le début de l’invasion russe, elles seront artistes résidentes. Enfin, le comédien, auteur et metteur en scène Simon Falguières sera notre artiste régional associé pour la saison 2023/2024. En mai prochain, il créera Le Cœur de la terre, un projet participatif mené avec notre troupe de comédiennes et comédiens permanents, avec des adolescents de Vire et de Nanterre, ainsi qu’avec un chœur intergénérationnel d’habitants de l’Orne.
Quel est pour vous l’enjeu de la présence d’une troupe d’interprètes permanents au Préau ?
L.B. : À notre arrivée à Vire, il existait déjà un groupe de comédiens permanents implantés sur le territoire. Nous avons souhaité continuer cette dynamique extrêmement vertueuse à travers une troupe de jeunes comédiennes et comédiens en insertion professionnelle présents au Préau durant une période de 18 à 24 mois. Ces jeunes interprètes participent à la fois aux créations, aux actions territoriales, aux projets en itinérance, aux actions de transmission, à des temps de recherche… Pour ces artistes sortant d’écoles, c’est l’occasion de plonger au cœur d’une fabrique d’écritures contemporaines et d’interroger la création artistique dans le monde d’aujourd’hui, en instaurant des liens forts avec nos publics.
Manuel Piolat Soleymat
Tél. : 02 31 66 66 26.
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