La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -145-Ondif

L’orchestre selon Yoel Levi

Le temps d’un concert, le Malien s’accorde naturellement à quelques gâchettes du blues.

Publié le 10 novembre 2006 - N° 142

D’octobre à juin, le chef israélien dirigera une demi-douzaine de programmes différents, qui sont autant d’indications sur les directions qu’il […]

D’octobre à juin, le chef israélien dirigera une demi-douzaine de programmes
différents, qui sont autant d’indications sur les directions qu’il veut donner à
l’orchestre, et la personnalité qu’il souhaite lui dessiner.

Les grandes pages symphoniques mobilisant l’orchestre dans son intégralité
sont mises en avant. Après s’être tourné, lors des deux dernières saisons, vers
les symphonies de Mahler, Yoel Levi, natif de Roumanie, a mis l’accent pour
l’année à venir sur le répertoire d’Europe centrale et orientale avec Bartók (Deux
images
, Le Mandarin merveilleux), Liszt (Premier Concerto avec
le jeune pianiste Jean-Frédéric Neuburger) et surtout les Russes Prokofiev (Troisième
Concerto pour piano
avec Alon Goldstein, Deuxième Concerto pour violon
avec Akiko Suwanaï) et Stravinsky (Scherzo à la russe, L’Oiseau de feu,
Concerto pour violon avec Tianwa Yang). On peut y voir la volonté du chef
permanent de travailler sur la couleur d’ensemble de l’orchestre. Toutes ces
?uvres en effet jouent sur l’utilisation d’une large palette de sonorités et
nécessitent une écoute entre les pupitres ? indispensable pour un orchestre en
pleine mutation qui a recruté en deux années vingt musiciens supplémentaires.

Couleurs d’Europe Centrale

Comme on le voit, le répertoire de l’orchestre est cette saison très orienté
vers les compositeurs du xxe siècle ? poussé jusqu’à ce chef-d’?uvre,
témoin des mouvements du monde, qu’est la Sinfonia de Luciano, composée
en 1968, et jusqu’à Qsar Ghilâne, poème symphonique de Jean-Louis
Florentz (1947-2004). Ancien chef de l’Orchestre symphonique d’Atlanta, Yoel
Levi se fait le défenseur de la musique étatsunienne ? dont la tradition ne
s’établit vraiment qu’au xxe siècle ? en dirigeant Barber, Bernstein (Sérénade
avec le violoniste Olivier Charlier) et Copland (Troisième Symphonie).
Enfin, par goût personnel autant que pour répondre à la sensibilité naturelle de
l’orchestre, le chef israélien consacrera un concert aux ?uvres françaises
(ouverture de Mignon d’Ambroise Thomas, Concerto pour deux pianos
de Poulenc, Symphonie fantastique de Berlioz).

Jean-Guillaume Lebrun

A propos de l'événement



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