Les jeunes Talents à la Biennale de jazz avec trio Sillage, le trio, « Suzanne » et le groupe Eyéhà

L’opération s’inscrit dans un cadre plus large de soutien à l’émergence, ce mot par lequel le secteur culturel désigne les jeunes artistes qui vivent leurs premières expériences professionnelles sans s’être encore fait un nom auprès du public. Ils ont (globalement) moins de trente ans, sortent des meilleures écoles et conservatoires et piaffent de brûler les planches…

Des territoires du jazz différents

Les trois groupes à se produire dans cette édition évoluent dans des territoires aux confins du jazz et d’autres musiques, souvent par le biais d’une instrumentation atypique. C’est le cas du trio Sillage formé par le batteur Matthieu Imbert avec le pianiste Sylvain Fouché et le trompettiste Hector Lena-Schroll qui « cherche de nouvelles manières d’improviser et de composer, en explorant le son et le rythme comme phénomènes physiques, qui amènent l’auditeur vers de nouvelles expériences musicales ». Autre trio, « Suzanne » chemine vers les territoires les plus sauvages de l’improvisation, mêlant le violon alto de Maëlle Desbrosses et les clarinettes de Hélène Duret à la guitare imprévisible de Pierre Tereygeol (repéré auprès de Leila Martial). Quant au groupe Eyéhà, il revendique naviguer entre diverses influences, du jazz actuel au pop-rock, en intégrant au passage des polyrythmies issues de la musique guinéenne ou des ornementations vocales typiques de la Turquie. Avis aux curieux.

V. Bessières