Leïla Ka : oser rêver plus grand

« J’ai grandi à Saint-Nazaire et c’est là-bas que j’ai commencé, aux alentours de 16 ans, les danses urbaines. Pourtant sans cursus académique, je me suis rapidement tournée vers la danse contemporaine. Et j’ai eu la chance d’être acceptée à une audition de Maguy Marin pour une reprise de May B.  Puis je me suis lancée dans ma première petite pièce, Pode Ser. Ce solo tourne encore aujourd’hui avec une troisième interprète, puisqu’après l’avoir beaucoup dansé je l’ai transmis à Anna Tierney, qui l’a transmis à Marian Faria. Après ce solo, j’ai créé un court duo : C’est toi qu’on adore, et un autre bref solo : Se faire la belle. Puis j’ai créé Maldonne (2023), quintette féminin qui appelle à redistribuer les cartes, où les états de corps naissent de l’utilisation d’une foule de costumes. C’est sur ce projet que le mécénat de la Caisse des Dépôts nous a aidés pour la première fois. Ce fut pour moi un soutien très important qui représentait une grande part de la production de cette pièce. Cela m’a permis d’oser rêver un peu plus grand que les petites formes que j’avais faites jusque-là.

Des tournées internationales

Aujourd’hui, le mécénat nous aide pour le fonctionnement global de la compagnie. Nous avons la chance de tourner en France mais aussi à l’étranger. Nous avons joué en Amérique Latine, au Japon et serons à New York en février. Nous ferons le même mois un Olympia, en autoproduction, ce qui est un gros challenge ! Je trouve génial d’investir un aussi beau lieu en rendant la danse visible par un public différent des théâtres. Je commence aussi à travailler sur une nouvelle pièce pour huit danseuses dont la création est prévue la saison prochaine. »

Propos recueillis par Delphine Baffour