Another look at memory
À partir d’une interview de Marguerite Duras, [...]
Focus -258-Le Festival de danse de Cannes
La directrice artistique du Festival de danse de Cannes présente l’édition 2017, foisonnante, ouverte aux jeunes pousses et aux artistes d’exception.
Qu’est-ce qui a présidé à vos choix pour cette deuxième édition du Festival de danse de Cannes ?
Brigitte Lefèvre : J’ai voulu une nouvelle fois prêter attention aux publics et aux chorégraphes, mais aussi aux interprètes. Cela m’a conduite vers un grand interprète devenu directeur de compagnie comme Julio Bocca, et bien sûr vers Eleonora Abbagnato, que j’ai nommée étoile, aujourd’hui directrice du Ballet de l’Opéra de Rome. On sait ce que chaque troupe, chaque compagnie doit à la qualité de ses danseurs qui permettent de perpétuer un répertoire ou, pour certains chorégraphes, d’aller à la rencontre d’artistes qu’ils ne connaissent pas et de bénéficier de leur créativité. C’est le cas, dans cette édition, pour Damien Jalet et le Scottish Dance Theatre, et, dans une certaine mesure, de Robyn Orlin, qui crée un rôle sur mesure pour Benjamin Pech, ex-étoile du Ballet de l’Opéra de Paris.
Peut-on dire qu’il y a un « style » festival de Cannes ?
B. L. : J’ai toujours en pensée Rosella Hightower. Elle a été l’une des premières à dispenser ici un enseignement très ouvert dans lequel les danseurs pouvaient se réaliser, quel que soit leur style ou leur esthétique. C’est pourquoi j’ai trouvé important d’inviter des écoles d’excellence comme le CNDC d’Angers et l’ESDC de Cannes.
« Il est capital pour moi d’être en relation avec les forces vives de la Région. »
On remarque une grande présence féminine dans la programmation…
B. L. : J’ai trouvé intéressant, sans que ce soit systématique, que les femmes soient présentes à toutes les échelles de l’art chorégraphique. Qu’elles soient de jeunes pousses comme Jann Gallois, récemment reconnue comme Anne Nguyen, une nouvelle directrice de Centre Chorégraphique National comme Maud le Pladec, une artiste indépendante et radicale comme Robyn Orlin, une interprète d’exception comme Alessandra Ferri…
Bien que très international, le festival est aussi très ancré dans sa Région…
B. L. : Il est capital pour moi d’être en relation avec les forces vives de la Région. Que ce soit l’Université Nice-Sophia Antipolis (UNS), avec laquelle nous organisons un colloque, le grand bal participatif et festif mené par Anne Nguyen qui clôturera le festival, ou un projet comme le Carmina Burana du Ballet du Grand Théâtre de Genève, qui réunit un grand nombre d’institutions artistiques du département : l’Orchestre de Cannes, le Chœur Philharmonique de Nice, l’Ensemble vocal Syrinx et le Chœur d’enfants du Conservatoire de cannes.
Propos recueillis par Agnès Izrine
Tél : 04 92 98 62 77.
À partir d’une interview de Marguerite Duras, [...]