Soubresaut
Intimement lié à la création du festival [...]
Focus -265-Théâtre Dijon Bourgogne, Centre Dramatique National
Artiste associée au Théâtre Dijon Bourgogne, la cofondatrice du groupe LA gALERIE continue de sonder les histoires de l’humanité en croisant question écologique et récits bibliques.
Comment est né le groupe LA gALERIE ?
Céline Champinot : Il est né en 2008 de la volonté de jeunes artistes issus de l’ESAD-Paris de développer une méthodologie de création collective autour des écritures de Marion Aubert, Martin Crimp, Georg Büchner et Victor Hugo. Nos enjeux actuels tournent autour des questions de genre, des récits de genèse et d’apocalypse d’une humanité pop, du transformisme des femmes et des objets…
« Ce qui m’intéresse, c’est la façon dont la vie circule... »
Cette nouvelle création met en jeu le thème de l’écologie. Qu’est-ce qui vous lie à cette question ?
C. Ch. : Je ne m’envisage pas comme détachée de mon environnement. Je me retrouve assez bien dans le slogan des Climate Games : « Nous ne nous battons pas pour la nature, nous sommes la nature qui prend sa propre défense». Ce qui m’intéresse, c’est la façon dont la vie circule, en dehors des logiques d’appropriation, ce sont les espaces qui s’ouvrent pour la pensée dans nos ambiguïtés. Je souhaite saisir dans quelle direction le vent du progrès continue à souffler. Jusqu’à peu, je croyais que le projet de « se rendre maîtres et possesseurs de la nature» était une idée récente. Mais j’ai réalisé en relisant la Genèse que ce rapport au monde date de 4000 ans. J’ai alors lu la Bible et j’ai commencé à rêver à la colonisation d’une planète peuplée – comme chez l’écrivain Philip K. Dick – d’autochtones, d’humanoïdes et de moutons électriques…
Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat
Théâtre en Mai, du 25 mai au 3 juin 2018.
Tél : 03 80 30 12 12.
Intimement lié à la création du festival [...]