Le Corps Utopique, adaptation chorégraphique Emma Gustafsson et Laurent Hatat
Une traversée chorégraphique inspirée par Le [...]
Focus -284-Laurent Hatat aborde le théâtre par la face Nord : celle du présent
Avec Louis Arene (Edouard), Samir M’Kirech (Reda) et Julie Moulier (Clara), Histoire de la violence (Editions du Seuil, 2016) retraverse l’autofiction polyphonique d’Edouard Louis.
Pour quelles raisons avez-vous porté à la scène Histoire de la violence ?
L.H. : J’ai ce projet en tête quasi depuis la sortie du livre. Je connaissais alors Edouard Louis grâce à Didier Eribon, l’auteur de Retour à Reims. Je l’ai dans un premier temps laissé de côté car je ne savais pas quel langage scénique adopter pour capter toute l’amplitude et la complexité du texte. Avec des scènes de violence comme des boucles répétitives, fragmentaires, le récit provoque une sensation d’effroi. Edouard y raconte sa rencontre un soir de Noël avec Reda, Place de la République. Il le fait monter chez lui, et ce qui a commencé comme une belle histoire se termine par une agression et un viol. Le lendemain ont commencé les difficiles démarches médicales, policières et judiciaires, qui ouvrent des débats à la fois intimes, sociaux et politiques. C’est en compagnie d’Emma Gustafsson, issue de la danse contemporaine et aussi comédienne, que j’ai élaboré l’adaptation. Nous avons façonné un théâtre charnel, où parfois les mots se taisent pour laisser place au mouvement des corps.
Est-on dans un théâtre de l’incarnation ?
L.H. : Pas seulement. Divers modes de jeu s’entrelacent, avec des temporalités différentes, des narrations fragmentées, des ruptures, des moments incarnés, mais aussi réflexifs, lors desquels la pensée se livre, ce qui peut s’avérer tout aussi émouvant qu’une situation jouée. La pièce commence par une mise en abyme, lorsque Edouard derrière une porte écoute sa sœur raconter à son mari le récit qu’il lui a livré la veille, dans sa langue à elle. Nourrie de toutes ces voix, d’approches multiples, de tensions et de failles, la pièce apparaît comme un miroir brisé reflétant les désirs et les violences. »
Agnès Santi
Escher Theater Luxembourg, les 5 et 6 mars 2020.
Le Phénix Scène Nationale De Valenciennes, les 19 et 20 mars 2020.
Le Trident Scène Nationale De Cherbourg, les 24 et 25 mars 2020.
La Rose des vents -Scène nationale Lille Métropole Villeneuve d'Ascq, les 9 et 10 avril 2021.
La Manufacture, Festival d’Avignon, juillet 2020.
Création les 15 et 16 janvier 2020 à Château Rouge à Annemasse puis du 24 au 26 janvier 2020 à la Ferme du Buisson à Noisiel.
Focus réalisé par Agnès Santi
Compagnie Anima Motrix.
Site : www.compagnieanimamotrix.fr
Tél : 01 44 84 72 20.
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