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Focus -295-En direct avec les artistes Génération Spedidam
Le jeune pianiste français présente sur la scène de la Salle Gaveau le répertoire de son troisième disque en solo, consacré à Chopin : “À la Mazur”.
Il est l’un des pianistes de sa génération au profil le plus singulier et privilégié. D’abord parce qu’il est le fils d’une de nos grandes pianistes, Anne Queffelec, et le petit-fils de l’écrivain Henri Queffelec à qui il doit un goût prononcé pour la littérature, mais aussi parce qu’il se prépara pendant ses années d’enfance et d’adolescence à une carrière de tennisman professionnel. C’est la musique de Chopin qui détourna de son premier projet celui qui cite encore Rafael Nadal comme son plus grand héros dans la vie. « C’est grâce à Chopin et sa 4ème Ballade qu’à l’âge de 16 ans je vécus le tournant de ma vie : l’abandon de ma passion d’enfance, le tennis, pour celle de ma vie, la musique. À partir de ce moment, je m’engouffrai dans le tourbillon et découvris Beethoven, Mozart, Schubert, Schumann, Brahms » explique Gaspard Dehaene.
Un récital intimiste
Après deux premiers enregistrements en solo remarqués (« Fantaisie » en 2016 puis “Vers l’ailleurs” dédié à Schubert, Liszt et Bruneau-Boulmier, en février 2019), il revient déjà dans l’actualité discographique avec, enfin, un disque entièrement consacré à Chopin (“À la Mazur”, sur le label 1001 Notes). L’un des compositeurs où il excelle et dont il sait, en amoureux du Lied et de la Mélodie, exprimer toute la vocalité… « Tout au long de sa vie, Chopin composera près d’une soixantaine de Mazurkas, qui forment en quelque sorte les feuillets de son journal intime d’exilé. « À la Mazur », formule de Chopin en français pour le titre d’un rondo de jeunesse, suggère selon moi la manière élégante et singulière que revêt sa musique. J’ai souhaité à travers cet assemblage mettre en lumière l’influence et l’appropriation par Chopin du folklore polonais dans sa musique, qui s’est révélée pour moi comme étant aussi l’image sonore de son heureuse enfance, dont il ne cessera de chercher les échos. Avec humilité et émotion, je vis ce retour à Chopin de façon analogue : la joie de retrouver les instants si heureux du tournant de ma vie » confie Gaspard Dehaene.
Jean Lukas
à 20h30. Tél. 01 49 53 05 07.