Passionné par le théâtre classique, Jean-Marie Villégier revisite Dom Juan, une pièce qu’il a une première fois mise en scène en 1986, en langue portugaise.
« Si le Dom Juan de Molière est libertin en ses mœurs, c’est qu’il est libertin en pensée », affirme Jean-Marie Villégier. Voyant dans le héros de Molière « une espèce de hors la loi, d’homme à abattre, d’ennemi public numéro un » qui s’offre le luxe de l’anticonformisme, le metteur en scène place Dom Juan au sein « de grands espaces où rien n’encombre sa franche allure, ses vastes enjambées ». De grands espaces épurés, à l’intérieur desquels seuls quelques signes émergent : des « fragments d’architecture, de grands draps flottant au vent, un tronçon d’arbre, la table du festin funèbre, un prie-Dieu pour l’hypocrite ».
Dom Juan, de Molière ; mise en scène de Jean-Marie Villégier. Du 13 au 18 novembre 2008.