Danse et cirque à Nîmes : l’exaltation des corps

Les propositions sont éclectiques, mais toujours dans le droit fil d’un rapport au mouvement qui tranche et évite les compromis. Des énergies incandescentes, presque rock’n roll, irriguent les nouvelles créations de Philippe Decouflé – Stéréo, presque un concert ! – ou d’Eva Yerbabuena. Ces grandes figures de la danse côtoient dans la saison une autre grande dame dont la pièce Dance a traversé les années et n’en finit plus de confirmer ce qu’est un chef-d’œuvre. Le ballet minimaliste et divinement ciselé de Lucinda Childs croise des images projetées en grand format pour une expérience monumentale et envoûtante.

Des propositions internationales

Une grande puissance s’exprime dans les projets : la chorégraphe ivoirienne Nadia Beugré ose dans L’Homme rare la mise à nu des corps masculins pour interroger l’identité, tandis que Sylvie Pabiot engage quatre danseurs, De loin en loin, sur la question du lien. Une surprise viendra sans doute de la compagnie nationale norvégienne de danse contemporaine Carte Blanche : un nouveau programme est préparation, avec notamment une pièce signée du Brésilien Patrick Lander. Côté cirque, la déferlante australienne de la compagnie Circa saura nous renverser de son Humans 2.0, une ode acrobatique à nos propres limites.

Nathalie Yokel