Danse à Nîmes : l’exploration de notre condition humaine

La région Occitanie fourmille de talents chorégraphiques. Deux d’entre eux sont présents cette saison à Nîmes. Installé à Toulouse, Pierre Rigal propose Hasard, qui jette sur scène six interprètes comme autant de faces d’un dé. Qu’advient-il des coïncidences qui peuplent nos vies ? interroge-t-il dans un enthousiasmant jeu probabiliste qui trouble nos perceptions. Le montpellierain Fabrice Ramalingom scrute avec Générations – battle of portraits les effets du temps sur nos corps. Deux danseurs, l’un de 23 ans l’autre de 70 ans, se confrontent et se complètent dans un battle tout en émotion.

Énergie collective et puissance du toucher

Olivier Dubois réactive sa pièce manifeste Tragédie qui voit dix-huit danseurs nus se mettre en marche, entre conditionnement martial et libre sauvagerie ; Fouad Boussouf continue d’explorer dans Fêu l’énergie collective et invente une danse incandescente pour onze interprètes féminines ; Laura Bachman questionne en duo avec Marion Barbeau le contact des peaux, de l’agression à la caresse, dans Ne me touchez pas. Enfin, les Brésiliens de l’excellente São Paulo Dance Company se produisent pour la première fois à Nîmes avec un programme en quatre temps : Aquarela do Brasil.

Delphine Baffour