Créer en partage avec le jeune public

Adieu baby-sitters, vive les sorties en famille ! Depuis quelques années les artistes multiplient les propositions de grande qualité à destination des plus jeunes et de leurs parents, le hip-hop ne faisant pas exception. Les festivals Karavel, Kalypso et Les Trans’urbaines l’ont bien compris qui offrent une large programmation à même d’occasionner de délicieux moments partagés mais aussi d’aiguiser l’œil des spectatrices et spectateurs de demain comme de provoquer quelques vocations. Se prêtant à cet exercice pour la première fois, Kader Attou fait bruisser Le Murmure des Songes. Replongeant dans ses souvenirs de petit garçon à l’imagination nocturne débordante, il dessine grâce à la danse, la musique mais aussi aux illustrations fantastiques de Jessie Désolée et aux fresques animées d’Yves Kuperberg, un monde féérique empli de mille aventures.

Hybridation des disciplines

Mêlant arts du cirque, mime, hip-hop et contemporain, Soria Rem et Mehdi Ouachek nous invitent à suivre le périple de Fli et de ses six compères, aussi touchants que farfelus. Dans une même veine fantaisiste, ils nous convient également avec Preum’s à plonger dans l’univers burlesque de deux jeunes femmes sous les yeux desquelles les décors prennent vie. La compagnie Pyramid, qui marie au hip-hop le mime et le théâtre d’objet, fait danser le comptoir et valser les porte-manteaux dans Ballet Bar, sa pièce phare aussi drôle que spectaculaire. Enfin, la compagnie Racines Carrées jette cinq interprètes sur un trampoline pour Ça déménage ! et s’intéresse aux tout-petits à partir de deux ans avec À deux mains, un rituel du couché ou quatre menottes et leurs vingt doigts imaginent « un voyage nocturne au pays de l’imaginaire ».

Delphine Baffour