Nouvelle directrice de la Comédie de Caen, Aurore Fattier bouscule les disciplines et les formats
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Focus -324-Comédie de Caen : deux théâtres pour une même idée de l’hospitalité
Dans les ruines d’un garage énigmatique, Claude Schmitz tuile théâtre et cinéma pour faire le portrait sensible de Lucie au pays des merveilles, mêlant rêve et réalité en un spectacle total.
« Ce projet est la suite du précédent, Un Royaume, devenu un film, Lucie perd son cheval. Travaillant depuis longtemps avec la comédienne Lucie Debay, j’avais envie de faire le portrait inventé de cette artiste, créant un personnage entre parts biographiques et imaginaires. Lucie chemine à travers ses propres questionnements, selon des structures narratives qui rappellent celles d’Alice au pays des merveilles. Elle rêve qu’elle joue dans un spectacle où elle incarne la femme de Barbe bleue. J’interroge ainsi la composition archétypale de nos récits et la place qu’ils accordent aux personnages féminins.
Du monde réel au royaume de l’artificiel
L’histoire est portée par le cinéma et le théâtre. Non par une vidéo projetée sur le décor, mais avec un véritable film qui ouvre le spectacle et laisse ensuite la place au théâtre avant un épilogue, à nouveau traité par le cinéma. J’essaie de faire cohabiter ces deux médias rarement associés. Ils composent ensemble un bloc narratif. Le cinéma accède au réel selon un rapport que le théâtre ne peut pas apporter, à la fois plus large et plus proche. Le cinéma peut capter un paysage, une main, un visage, un moment précis, selon un rapport au temps différent de la temporalité continue du théâtre. Il fait naître la sensation étrange d’être à l’extérieur et de basculer dans ce royaume de l’artificiel qu’est le théâtre. »
Propos recueillis par Catherine Robert
Théâtre des Cordes,
32 rue des Cordes 14000 Caen.
Tél. : 02 31 46 27 29.
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