Le Quatuor Elmire au Festival Mozart
Au Château de Grignan, le Quatuor Elmire, [...]
À mille lieues d’un hommage pompeux, Baptiste Herbin salue Django avec malice, et non sans une pointe de mélancolie. Aussi subtil que les cordes du guitariste.
Pour avoir été Prix Django Reinhardt, il peut apparaître comme une évidence qu’il se mesure au maître répertoire. C’est en tout cas le défi que Baptiste Herbin vient d’aboutir, réalisant le tour de force de produire un disque sans une seule note de guitare. Accompagné d’une solide rythmique – Sylvain Romano, la classe faite contrebasse, et André Ceccarelli, un esthète des baguettes –, le saxophoniste honore au plus juste l’iconoclaste manouche, se concentrant sur l’esprit plus que jouant à la lettre. L’enjeu se situe bien au-delà de la reprise en bonne et due forme.
Choro Django et troublant boléro
Django ! – c’est le titre de ce nouveau disque – permet de découvrir sous d’autres atours les pièces originales, à l’image de Nuages sur lequel l’alto s’envole en solo, dans des volutes sublimement ésotériques, tandis que Choro Django, une composition écrite par l’alerte plume du saxophoniste, tresse de drôles d’accords swing, flirtant d’un souffle avec l’abstraction. Et que dire de ce Troublant boléro, aux accents orientaux, sur une rythmique qui se la joue à la coule. Pas une fausse note dans cet hommage concocté par un musicien qui a cultivé un son, aussi loin des académismes que pétri de traditions.
Jacques Denis
à 18h00.
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