La Terrasse

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Ayelé, natural soul woman

Ayelé, natural soul woman - Critique sortie  Limoux

Jamaïque / voix

Publié le 24 août 2022 - N° 302

La chanteuse revient avec un projet marqué par la bande-son jamaïcaine d’avant le reggae.

« Je suis depuis quelque temps obnubilée par la musique traditionnelle jamaïcaine comme le mento, le ska et surtout le rocksteady. Mon répertoire du moment s’inspire donc de cette musique, elle-même très influencée par la soul américaine que j’adore ! » Difficile d’être plus explicite pour décrire l’objet vinyle qui devrait atterrir cet automne dans les bacs à disques. C’est donc par la face des années 1960 qu’Ayele, chanteuse native de Paris aux origines ghanéennes et togolaises, s’apprête à graver sa prochaine étape. De quoi redire son amour pour les belles voix, « Dionne Warwick, Dusty Springfield, Sam Cook, Etta James, Bobbie Gentry, Brenda Lee » versant américain, « Phyllis Dillon, Marcia Griffiths, Toots & the Maytals, The Uniques, Alton Ellis, The Paragons » version jamaïcaine, sans oublier les chansons jamaïcaines de cette époque. Avant d’en arriver là, elle a vécu une première carrière sous pavillon Pepper Island. « Cette aventure m’a permis de me retrouver là où j’ai toujours voulu être : sur le devant de la scène ! »

Hymnes à l’amour

Tout a commencé à la fin des années 1990, lorsqu’elle croise la route de Laurent Griffon, bassiste au CV bien long, qui l’embarque dans le projet Tomawak. Encore étudiante, Ayele s’y fait la voix, en qualité de choriste, un rôle qu’elle tiendra aussi un an durant aux côtés d’Amadou & Mariam. Mais voilà, devenue maman, l’autodidacte va choisir de chanter ses compositions. Ce sera avec celui qui partage alors sa vie, Laurent Griffon, au sein de Pepper Island. La paire sortira deux recueils aux teintes afro-pop, Popular en 2010 puis Motor Love quatre ans plus tard, réalisé par Jean-Benoît Dunckel. L’année d’après le groupe assure la première partie de La Rumeur, tendance hip-hop radical. Soit un grand écart stylistique qui témoigne de la souplesse dont fait preuve Ayele, aussi à son aise sur le mainstream que dans l’underground. Peu importe, pourvu qu’elle trouve matière à exprimer ses émotions, comme sur ce nouveau chapitre, qui remet au goût du jour les hymnes à l’amour de la soul made in Jamaica.

 

J. Denis

A propos de l'événement

Ayelé, natural soul woman
du samedi 29 octobre 2022 au dimanche 30 octobre 2022


Le 29 octobre au festival Les Bulles Sonores de Limoux  (11)

Le 30 octobre au festival Les Nuits Courtes de Fontenay-le-Comte (85)

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