Musique et humour
Scène conventionnée pour la danse, le Théâtre [...]
Focus -325-Le Théâtre de Nîmes : ouverture, pluridisciplinarité et convivialité
Pour sa deuxième saison à la tête du Théâtre de Nîmes, Amélie Casasole continue d’inviter chaleureusement tous les publics à découvrir l’art vivant et ses multiples déclinaisons.
Comment avez-vous conçu cette saison, la première que vous programmez intégralement ?
Amélie Casasole : Je poursuis avec cette saison ce que j’avais commencé à poser l’année dernière. J’essaie d’être dans un équilibre entre des grandes formes fédératrices et des projets plus atypiques, portés par de jeunes talents. J’ai envie d’une programmation très ouverte, afin que des personnalités très diverses entrent dans le théâtre, qui s’affirme comme espace de création à l’écoute. Le public est un élément essentiel dans ma construction d’une programmation.
Est-ce dans cette volonté d’ouverture que vous avez initié ce nouveau rendez-vous original du 12/14 ?
A.C. : Exactement. L’idée est d’aller chercher des publics qui ne viennent pas habituellement dans nos théâtres. Grâce au 12/14, qui désigne un temps de pause à la mi-journée, il s’agit de toucher des gens qui souhaitent faire à l’heure du déjeuner une pause culturelle, un public qui travaille et n’a pas le temps de venir le soir, des personnes âgées qui n’ont pas envie de sortir la nuit. Cela permet aussi de montrer que l’on peut recevoir le spectacle vivant en journée, en buvant un verre et non forcément en étant assis dans le noir d’une salle.
L’attention portée à la jeunesse est aussi un axe fort de votre programmation.
A.C. : Mon objectif est de redonner place aux familles. Le spectacle jeunesse est une façon de toucher un autre public : les enfants, les jeunes, les ados, avec qui nous avons une foule de choses à partager, mais aussi les parents, grands-parents ou autres adultes qui les accompagnent. Les gens qui ont entre 30 et 50 ans travaillent beaucoup, élèvent leurs enfants et n’ont pas forcément le temps ni les moyens d’aller au théâtre. Nous veillons à ce que les projets que nous proposons soient à même d’intéresser aussi les adultes. J’apprécie de découvrir de plus en plus de propositions avec plusieurs niveaux de lecture, particulièrement intelligentes et sophistiquées.
Un autre marqueur du Théâtre de Nîmes est son festival de flamenco qui fête cette année ses 35 ans.
A.C. : C’est le plus gros festival de flamenco en dehors d’Espagne. Qu’il s’agisse des grands noms ou des jeunes pousses du flamenco, nous jouons un rôle important pour ces artistes avec lesquels nous entretenons un lien très fort. Le public est lui aussi attaché à cet évènement, les salles sont pleines et les gens viennent des quatre coins d’Europe. Cette édition des 35 ans coïncide avec l’arrivée comme artiste associée au Théâtre de Nîmes de Rocio Molina, ce dont nous sommes très fiers. C’est une très grande danseuse contemporaine dont l’art s’aventure au-delà du flamenco. Elle sera présente pendant le festival pour interpréter de façon exceptionnelle les trois pièces de sa trilogie sur la guitare, dans une même journée : un moment rare.
Propos recueillis par Delphine Baffour
Tél. 04 66 36 65 00.
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