Sami Bouajila tient le premier rôle dans Disgrâce, de Ayad Akhtar, mise en scène de Daniel Benoin
Prix Pulitzer de l’œuvre théâtrale en 2013, [...]
Focus -299-Anthéa - Théâtre d’Antibes : Effervescence et créativité
Fondé et dirigé par Gaële Boghossian et Paulo Correia, le Collectif 8 est accompagné par Anthéa depuis 2014. Depuis 2019, le statut d’associé renforce le soutien à des créations exigeantes, entre théâtre, arts visuels et musique.
« Dès l’ouverture d’Anthéa, Daniel Benoin nous a fait confiance en nous offrant la création d’un spectacle par an. Ce soutien est d’autant plus précieux qu’il est global : depuis l’accueil en répétition jusqu’aux tournées, cette maison nous accompagne. Artistiques autant que techniques et administratifs, l’écoute et les moyens qu’elle met à notre disposition sont essentiels pour le travail que nous menons, à la croisée de plusieurs disciplines : le théâtre, les arts visuels et la musique. Le dialogue que nous entretenons avec Daniel Benoin et son équipe est d’une grande richesse : tout en nous laissant parfaitement libres dans nos choix artistiques, ils nous offrent leur regard aiguisé. Ce partenariat sur la durée nous a aussi permis de fidéliser un public local, tout en développant notre rayonnement national. En janvier 2022, nous avons ainsi pu jouer notre nouvelle pièce, Le Comte de Monte-Cristo d’après Alexandre Dumas. Et nous nous apprêtons à reprendre la précédente, 1984, d’après George Orwell, très peu vue du fait du Covid. Elle est d’une actualité saisissante.
Des classiques dans l’ère du temps
En adaptant des œuvres non théâtrales, considérées la plupart du temps comme des classiques, nous aimons parler du présent d’une manière décalée. Tous les textes que nous choisissons doivent aussi susciter d’emblée chez nous des images, qui occupent une place égale à celle du récit. Le roman 1984, par exemple, nous passionne autant pour tout ce qu’il a incroyablement su prévoir – la surveillance, la manipulation de la pensée et de l’information, l’appauvrissement du langage, la restriction des libertés d’expression – que pour l’univers visuel qu’il permet de développer. Si dans Le Comte de Monte-Cristo, nous avons opté pour un film en noir et blanc, plutôt naturaliste, le paysage de 1984 est tout entier porté par la 3D. Grâce à des logiciels de jeux vidéo, nous avons développé un univers fait de bâtiments imposants, bruts, proches du constructivisme. Sa résonnance avec l’actualité est très frappante : le confinement d’abord, et maintenant la guerre en Ukraine, prouvent tristement la grande force d’anticipation du roman d’Orwell. »
Propos recueillis par Anaïs Heluin
Tél : 04 83 76 13 13.
Prix Pulitzer de l’œuvre théâtrale en 2013, [...]
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