Di(x)vin(s) de François-Xavier Demaison
En partageant son goût du vin et des mots, [...]
Focus -299-Anthéa - Théâtre d’Antibes : Effervescence et créativité
Prix Pulitzer de l’œuvre théâtrale en 2013, jouée pour la première fois en France, Disgrâce, dans laquelle Sami Bouajila tient le premier rôle, est aussi représentative de la politique de création artistique maison. Pleinement engagé dans cette aventure, l’acteur, César du meilleur acteur en 2021 pour son rôle dans Un fils, en dévoile les coulisses.
« Quand Pierre Laville a traduit la pièce d’Ayad Akhtar il y a quelques années, le texte m’avait déjà interpellé. Interpréter Amir, avec toutes les ambiguïtés endossées par le personnage de cet avocat qui a fait carrière en rejetant son héritage musulman dans le milieu du barreau new-yorkais, et qui est acculé, par les circonstances, à y faire face, m’intéressait vraiment. Je le trouvais également d’une grande portée politique, malgré la différence de contexte avec la France. Ayad Akhtar s’adresse aux musulmans américains. L’histoire de notre rapport à la communauté musulmane, est, il va sans dire, très sensiblement différente. La pièce à mon sens n’en est pas moins éclairante. Percutante. Ses enjeux touchent en profondeur à la question des stéréotypes et des préjugés, qui en s’inscrivant dans un contexte singulier – ici les USA – intéresse notre société. Et pour l’entendre, nul besoin de l’adapter.
Esprit de troupe
La volonté de Daniel Benoin, quand il s’est ouvert à moi du désir qu’il avait de monter cette pièce, avec cet enthousiasme qui lui est coutumier quand il monte ou soutient un projet de création, était, justement, de ne pas en faire une adaptation. Il voulait conserver le texte en assumant le parti pris de l’auteur ainsi que les enjeux de chaque personnage. Lui et moi avons tissé de très beaux liens de confiance à la Comédie de Saint-Etienne, quand il en était le directeur. J’ai dit : allons-y ! Il a su réunir une équipe d’une grande cohérence ; la distribution est d’une justesse qui, pour chacun d’entre nous, était comme une évidence. Nous avons travaillé dans une bonhommie qui a servi la création, alors même que nous étions pris par le temps pour accoucher du spectacle, dont tout, du décor aux costumes, a été fabriqué sur place. Nous nous sommes sentis au théâtre comme à la maison grâce à l’accueil de l’équipe, très impliquée. Toutes les conditions étaient réunies pour donner le meilleur de nous-mêmes. »
Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens
Tél : 04 83 76 13 13.
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