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"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Théâtre - Entretien

Festival Wet, comment penser l’émergence

Festival Wet, comment penser l’émergence - Critique sortie Théâtre Tours CDR de Tours – Théâtre Olympia

CDR de Tours / festival

Publié le 27 mars 2017 - N° 253

Deuxième édition du festival Wet qui cherche à repenser le concept de festival dédié à l’émergence. Explications avec son initiateur, Jacques Vincey, directeur du CDR de Tours.

La première spécificité de ce festival réside-t-elle dans l’identité de ses programmateurs ?

Jacques Vincey : En effet, nous avons une chance unique en France, celle d’héberger un collectif de jeunes acteurs et techniciens, qui sortent tous d’écoles nationales, et travaillent ici pendant une année entière. Nous leur avons remis les clés de cette programmation. Ils sont partis à la recherche de spectacles souvent élaborés par des gens de leur génération. Le but, c’est de les sensibiliser à la manière dont fonctionnent les institutions, vu de l’intérieur. Et cela permet en retour à l’institution de s’ouvrir à la sensibilité de ces jeunes gens.

Quels sont les grands traits de cette programmation ?

J.V. : Ils sont partis à la recherche de formes originales et nous avons simplement veillé à ce que ces formes soient diverses, à ce qu’elle ne se répètent pas. On trouvera ainsi des textes théâtraux comme La Maison de poupée librement adaptée d’ibsen et mise en scène par Lorraine de Sagazan. Mais aussi du théâtre à la lisière de la performance avec le travail de Marion Siefert autour des réseaux sociaux. Une création maison issue d’une carte blanche que le collectif avait produit ici avec Truelle côtoiera, pour la création régionale, Play war de la compagnie Discrète, avec deux comédiens tourangeaux qui renouvellent l’art du mime. Ce dernier est un spectacle tout public comme celui des belges du collectif Wow ! qui proposent une pièce radiophonique et visuelle à la fois, Piletta Remix, et, en version plus rock, Carter est un porc de la compagnie du 7ème étage raconte l’histoire d’un garçon obèse et rouquin de six ans.

« L’audace peut aussi être une marque de la jeunesse. »

 

La programmation est orientée vers l’émergence…

J.V. : On se méfie de cette notion car on pense que l’audace ne s’en va pas avec les années, comme en témoigne par exemple la présence de Claude Degliame dans Genèse n°2 du collectif AOI conçu à partir des textes d’Ivan Viripaev. L’audace peut aussi être une marque de la jeunesse : le texte d’Hugues Duchêne, Le roi sur sa couleur, politique-fiction autour de l’éviction d’Olivier Py du Théâtre de l’Odéon en 2011, en témoigne. Tout comme le Collectif La Catastrophe, qui a fait grand bruit avec une tribune parue dans Libération (le 22 septembre 2016), affirmant qu’étant donné le désespoir de notre société, il ne restait qu’à être absolument libre et joyeux. Nous avons donné carte blanche à ce collectif pour imaginer notre soirée de clôture.

Propos recueillis par Eric Demey

A propos de l'événement

Festival Wet, comment penser l’émergence
du vendredi 28 avril 2017 au dimanche 30 avril 2017
CDR de Tours – Théâtre Olympia
7 Rue de Luce, 37000 Tours, France

7 rue de Luce, 37000 Tours. Egalement dans des structures associées. Du 28 au 30 avril. Tel. : 02 47 64 50 50.

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