Nagasaki d’Olivier Cruveiller d’après le roman d’Éric Faye : un théâtre délicat et touchant
Olivier Cruveiller adapte et interprète le [...]
Festival incontournable des arts de la marionnette et du théâtre d’objets, MARTO démontre la formidable vitalité de ces formes spectaculaires à la fois traditionnelles et futuristes.
Et voilà le festival MARTO, festival de marionnettes et de théâtre d’objets, lancé dans sa 23ème édition. 19 spectacles, 3 installations, une Nuit de la marionnette et la capacité unique de ces arts à prendre et à faire voir les choses autrement. Àserrer le monde dans ses enjeux contemporains notamment, en commençant par les questions environnementales évidemment et notre rapport au vivant. Au programme Earthbound de l’italienne Marta Cuscuna dans un exercice de science-fiction écoféministe. Également inspiré par les écrits de la philosophe Donna Haraway, la Fiction spéculative ! de Mathieu Barché. Ou encore la fable immersive Gimme shelter de Violaine Fibel et La petite galerie du déclin animée par un singe et un paresseux et la compagnie Portés disparus. Mais aussi à travers des thèmes intemporels, notre animalité (La Métamorphose), la place de l’argent (Casse-cash), la mort (La caresse du papillon), la joie (Mise à nu) ou le temps qui passe (Tchaïka). Entre autres.
Entre peluches et réalité virtuelle
Mais MARTO, c’est aussi toute une panoplie des possibilités offertes par les arts de la marionnette et le théâtre d’objets. On y retraverse le cirque traditionnel avec Céleste de Geneviève de Kermabon, on croise des peluches scrutant les spectateurs avec On était une fois d’Emmanuel Audibert. On pénètre l’univers détraqué de La [nouvelle] Ronde mise en scène par Johanny Bert, on explore le Danemark à travers le Web grâce à Anne-Sophie Turion et sa Happy end, on se frotte à l’univers étrange et argileux des sculptures d’Olivier de Sagazan (La messe de l’âne) et on se laisse immerger dans l’atmosphère poétique, au croisement des arts de la scène, des arts numériques et de la réalité virtuelle des Aveugles, mis en scène par Julien Dubuc à partir du texte de Maeterlinck. Entre tradition et futurisme dans ses formes, le festival essaime à travers tout le département des Hauts-de-Seine et propose également pour sa clôture une Nuit de la marionnette au Théâtre Chatillon Clamart, mêlant petites et grandes formes jusqu’à l’aube. Le meilleur moyen d’imprégner un peu plus encore la matière de nos imaginaires.
Eric Demey
Informations pratiques sur festivalmarto.com.
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