Festival d’Aix-en-Provence

Le directeur du Festival d’Aix-en-Provence, Bernard Foccroulle, met cette année un point d’honneur à programmer des ouvrages peu connus. La tragédie biblique David et Jonathas de Charpentier (du 6 au 19 juillet) sera dirigée par William Christie, qui n’a pas son pareil dans le répertoire baroque français. La mise en scène est signée Andreas Homoki, le tout nouveau directeur de l’Opéra de Zürich. De Mozart, on découvrira l’une des partitions de jeunesse : La Finta Giardiniera, sous la baguette d’Andreas Spering, avec une mise en scène de Vincent Boussard (du 8 au 26 juillet). La distribution vocale convoque trois anciens chanteurs de l’Académie européenne de musique d’Aix, dont l’excellent Julian Pregardien. D’autres jeunes artistes, ceux de l’Académie européenne d’Ambronay, se produiront dans La Cambiale di Matrimonio, une farce irrésistible de Rossini dirigée par Leonardo Garcia Alarcon et mise en scène par Stephan Grögler (le 21 juillet). Plus connu, L’enfant et les sortilèges de Ravel sera donné dans une version de chambre réalisée par Didier Puntos et mise en scène par le jeune Arnaud Meunier (du 6 au 22 juillet). En création mondiale sera monté cette année Written on skin de George Benjamin d’après un texte de Martin Crimp, inspiré d’une légende occitane du XII^ème siècle. Le compositeur est à la baguette, et Katie Mitchell, très remarquée lors du dernier Festival d’Avignon, signe la mise en scène (du 7 au 14 juillet). La programmation symphonique donne carte blanche à l’Orchestre symphonique de Londres et Valery Gergiev (les 12 et 13 juillet). On voit bien sûr poindre les critiques : peu de grandes voix présentes cette année, absence de metteur en scène emblématique… Mais Bernard Foccroulle n’en a pas moins réuni des artistes de qualité.

A. Pecqueur

Du 5 au 27 juillet à Aix-en-Provence. Tél. 0 820 922 923.