Opéra
La 60ème édition du temple estival de l’art lyrique s’annonce exceptionnelle.
Dans la lignée de son prédécesseur Stéphane Lissner, Bernard Foccroulle, l’actuel directeur du Festival d’Aix-en-Provence, maintient le cap d’une programmation à la fois intelligente et novatrice. Le cycle wagnérien de la Tétralogie se poursuit cette année avec Siegfried. L’équipe ne change pas : à la baguette, le toujours inspiré Simon Rattle, et à la mise en scène, le futur patron du Théâtre de la Colline, Stéphane Braunschweig, défenseur d’une vision psychologique et épurée du Ring. On attend avec beaucoup d’impatience le Cosi fan tutte mis en scène par Abbas Kiarostami. Après la version intime et sombre de Patrice Chéreau, le chef d’œuvre mozartien est confronté à l’esthétique méditative du cinéaste iranien. Seul orchestre français présent cette année, le Cercle de l’harmonie interprétera sous la direction de Jérémie Rhorer L’infedelta delusa, un opéra méconnu de Haydn, prélude parfait aux commémorations du compositeur autrichien en 2009. En création contemporaine, Passion de Pascal Dusapin transpose les livrets des opéras de Monteverdi dans un cadre avant-gardiste. Belshazzar de Haendel est dirigé par l’expert René Jacobs, et Zaïde de Mozart bénéficie de la mise en scène politique de Peter Sellars. Ceux qui n’auront pu trouver de places pour les opéras se rabattront sans déplaisir sur les différents concerts chambristes et symphoniques proposés par les phalanges invitées, de l’Ensemble Modern au Philharmonique de Berlin.
A. Pecqueur
Du 27 juin au 23 juillet à Aix-en-Provence. Tél. 04 42 17 34 34.