Festival All Stars du New Morning

À partir du 29 juin, c’est parti pour un mois de festivités, même si pour tout dire, le festival, c’est toute l’année dans le célèbre club de la rue des Petites Écuries. Ne boudons pas pour autant notre plaisir, puisque le programme devrait ravir toutes les oreilles. On vous en extrait quelques morceaux choisis. En ouverture, Azymuth, fameux combo de jazz funk en mode Rio devrait placer le bon tempo. Le 1^er juillet, Jupiter & Okwess, soit l’un des combos les plus atypiques sortis du chaudron qu’est Kinshasa, sera de retour dans la salle qu’il avait chauffée au sortir du premier confinement. Le 11 juillet, le contrebassiste Ron Carter, autre habitué des lieux, délivrera deux séances (19h30 et 22h) dont on peut sans risque prédire qu’elles feront salle comble. Le projet Modern Standards, impulsé en 2020 par Niels Lan Doky, rassemblera le 12 juillet autour de ce dernier un trio de légendes : le batteur Billy Cobham, le trompettiste Randy Brecker et le saxophoniste Bill Evans s’unissent pour revisiter des titres populaires d’aujourd’hui : Dua Lipa, The Weeknd, Billie Eilish, Anderson .Paak… Même topo le 15 pour le trio du très apprécié (mais trop mésestimé) Kenny Barron, pianiste superlatif qui incarne toute la grande histoire du jazz. Changement de registre le lendemain, avec la fièvre jazz funk de l’Hypnotic Brass Ensemble, composé par les enfants d’une autre légende, Kelan Phil Cohran. Le 25, John Scofield et son quarter groovy convoquent les standards rock et jazz américains pour une session hommage, de Leonard Bernstein à Neil Young, en passant par Stevie Wonder. Pareille veine légataire devrait résonner lors de l’ultime concert, avec la saxophoniste Lakecia Benjamin, dont le dernier opus s’inscrit dans le sillon de Coltrane.

Jacques Denis