Cinérama
Comme d'habitude, Opéra Pagaï invente un [...]
Le 7 octobre 2006, on trouva le cadavre d’Anna Politkovskaïa dans l’ascenseur de son immeuble. La compagnie Souricière ressuscite la parole et le courage de celle qui mourut de dire la vérité.
« Son destin rappelle les plus grandes figures de messagers antiques dont le monde reste sourd à leur cri, comme Cassandre, ou Antigone pour la dimension sacrificielle et la défense infaillible des plus faibles, vaincus par l’Histoire. », écrit Vincent Franchi, qui met en scène le texte du dramaturge italien Stéfano Massini. La pièce retrace la dernière année de la vie de la journaliste, lors de ses voyages en Tchétchénie, où elle enquêta sur les exactions, les tortures et les crimes commis par l’armée russe. Après plusieurs mois d’intimidations et de menaces, après une tentative d’empoisonnement alors qu’elle se rendait à Beslan, l’insoumise fut liquidée et l’enquête sur son assassinat, grotesquement déguisée en simulacre de justice. Restent les textes de celle qui voulait témoigner plutôt qu’accuser et décrire plutôt que juger, et la figure de sa fragile obstination, interprétée par Maud Narboni.
Catherine Robert
Avignon Off.
à 14h. Relâche les 6, 13 et 20 juillet. Tél. : 04 90 85 00 80.
Comme d'habitude, Opéra Pagaï invente un [...]