Heidi-Eva Clavier met en scène « Appels d’urgence », Un seule en scène qui interroge l’« obsolescence d’une mère »
Appels d’urgence est l’œuvre de trois [...]
Troisième création de la compagnie Les Papavéracées, Enfance(s) – [il faut donc que ceci soit un manifeste] est le dernier opus d’un cycle intitulé La Voix des absents. Fruit d’une écriture collective, ce spectacle esquisse « l’autoportrait théâtral d’une génération d’enfants nés au milieu des années 1980 ».
La scène est vide. Au fond du plateau, Karim Abdelaziz, Arthur Dumas, Agathe Fredonnet, Caroline Lerda et Charlotte Le Bras attendent. Ils sont habillés comme des enfants. Une fois la bande-son du spectacle lancée, les cinq comédiennes et comédiens « plongent sans filet dans les sensations perdues de l’enfance ». Voici comment les membres de la Compagnie Les Papavéracées présentent leur création, proposition qui vise à « exhumer les fantômes du passé », à « les affronter », « les piétiner », « les réhabiliter », pour aller vers une forme de réconciliation. « C’est drôle, c’est tragique, c’est vivant, ça touche en plein corps », expliquent les cinq artistes qui ont écrit collectivement une représentation qu’ils envisagent comme une « ode à la joie théâtrale », comme un « cri émancipateur ».
Faire mémoire commune
Le troisième volet du cycle La Voix des absents fait suite à Pays de Malheur ! de Younes Amrani et Une Femme d’Annie Ernaux, deux textes non théâtraux. « La manière juste de répondre à ça était de nous confronter à nos propres histoires et écritures, pour faire mémoire commune, déclare Charlotte le Bras. Le motif de l’enfance nous est apparu comme l’entrée juste et honnête dans ce travail. » Veillant à ne jamais édulcorer la vision de l’enfance, la metteuse en scène a voulu rendre compte de la manière spécifique dont les enfants sont présents au monde. « La pièce n’a rien à dire, par contre, elle a énormément à faire, ajoute-t-elle. Son boulot, c’est d’agir sur celles et ceux qui l’ont écrite et la jouent, sur celles et ceux qui la vivent en tant que spectateurs ». Une façon de transformer l’expérience individuelle en expérience partagée en créant du commun.
Manuel Piolat Soleymat
à 19h15. Relâche les 12, 19 et 26 juillet. Tél. : 04 84 51 09 11.
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