Hominideos de Merlin Nyakam
Merlin Nyakam explore les liens entre humains [...]
Danse - Entretien / Emanuel Gat
Emanuel Gat choisi la musique de Tears For Fears pour sa prochaine création LOVETRAIN2020.
La crise sanitaire a-t-elle impacté la création de cette nouvelle pièce ?
Emanuel Gat : Oui, nous avions commencé à travailler en janvier et devions poursuivre en mars mais tout a été annulé et nous avons finalement repris en août. C’était très étrange d’avoir une telle coupure à l’intérieur du processus de création. La plupart de mes danseurs sont free-lances et étrangers, certains n’ont bénéficié d’aucun système de chômage et se sont retrouvés sans ressources, c’était donc aussi très difficile. Ce long arrêt, ce que nous avons vécu, a forcément un impact. Nous nous sommes retrouvés avec une envie décuplée de faire, de créer, une grande joie mais aussi l’angoisse que tout s’arrête à nouveau.
Pourquoi avoir choisi la musique de Tears For Fears pour cette création ?
E.G. : J’ai envie de répondre, comme toujours, pourquoi pas ? Mes choix de musique sont très spontanés, liés à un coup de cœur, un moment de vie. Là j’étais Gare de l’Est avec mes écouteurs et mon téléphone sur mode aléatoire. Tout à coup une chanson de Tears For Fears est arrivée et je me suis dit « waouh, ça fait trente ans que je n’ai pas entendu ce morceau, c’est vachement bien ! ». L’idée est restée. J’ai écouté d’autres albums et trouvé qu’il y avait quelque chose de très intéressant dans cette musique que je connais très bien, car c’est la musique de mon adolescence, mais que je n’écoute pas régulièrement. J’étais étonné de découvrir à quel point elle est travaillée. Ils sont les premiers à avoir utilisé le synthétiseur de cette manière, avec une production sonore très avancée pour l’époque.
Vous dites que LOVETRAIN2020 est une comédie musicale pour 14 danseurs ? Qu’est-ce que cela signifie ?
E.G. : LOVETRAIN2020 n’est pas West Side Story dans le sens où il n’y a pas d’histoire, ni de personnages. Mais l’ambiance, le rendu visuel, le travail des costumes, le découpage de la chorégraphie avec des parties un peu courtes qui donnent presque la sensation d’être des numéros, tous ces aspects, et la musique également, font ressentir l’atmosphère d’une comédie musicale.
Pouvez-vous nous en dire plus à propos des costumes ?
E.G. : Ils sont réalisés par Thomas Bradley, un danseur de ma compagnie qui crée les costumes de mes pièces depuis Story Water. Ils seront très différents de ceux dessinés jusqu’à maintenant, avec une création très spécifique pour chaque danseur. Inspirés de tenues de soirée, ils seront visuellement très présents, ce qui n’est habituellement pas le cas.
Propos recueillis par Delphine Baffour
à 20h. Dans le cadre de Montpellier Danse. Tél. 04 67 60 83 60. www.montpellierdanse.com.
Également du 31 mars au 8 avril 2021 à de Chaillot - Théâtre national de la Danse.
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