17ème année consécutive, SPRING – Festival des nouvelles formes de cirque
Pour la 17ème année consécutive, SPRING – [...]
Au cours de cette saison 2025-2026, Élisabeth Czerczuk et les siens créent un diptyque, dont le premier volet, Eros, est présenté en octobre. Il sera suivi d’Hypnos, seconde partie proposée le mois suivant. Brouillant les frontières entre la vie et la mort, troublant comme à l’accoutumée les conventions théâtrales, un art total se déploie. Une contemplation théâtrale qui fait place à l’ambivalence de l’être.
Passionnel, radical, cathartique… Le théâtre d’Élisabeth Czerczuk est un art total. Nourrie par les maîtres de l’avant-garde polonaise des années 1950-1970 – Tadeusz Kantor, Jerzy Grotowski, Henryk Tomaszewski –, inspirée par les œuvres de Witkiewicz, Gombrowicz et autres figures importantes de la littérature et du théâtre polonais, la comédienne et metteuse en scène fabrique avec les siens un langage hybride qui allie la fulgurance des images, l’énergie de la danse, le pouvoir de la musique, l’expressionnisme d’un jeu qui engage l’être tout entier : les tripes, le corps et la pensée. Explorant au-delà des structures formelles de l’art les frontières fluides entre la vie et la mort, la nouvelle création d’Élisabeth Czerczuk s’appuie sur les Noces de Stanislaw Wyspianski et la partie rituelle des Aïeux d’Adam Mickiewicz, qui « traitent du poids des ruptures dans nos vies ».
S’ouvrir à l’énigme de la vie et de la mort
La partition en deux volets est envisagée comme « une expérience intérieure dans la transgression, qui a été décrite par Georges Bataille et par l’un des maîtres de mon théâtre, Antonin Artaud. » confie Élisabeth Czerczuk. La première partie, Eros, créée le 25 octobre, sera suivie par Hypnos, second opus présenté en novembre, avant une intégrale en mars prochain sous l’intitulé Otwarta brama (Ouvrir la porte). Dès le 18 octobre, une première étape du processus créatif est proposée à l’issue des dernières répétitions. Impliquant pleinement le public témoin et participant, le diptyque se veut « contemplation théâtrale de la nature temporaire de la vie et du mystère de la mort ». Unissant célébration et déploration, la création fait écho au concept de liminalité, un thème qui traverse la saison, et qui fait place à une poétique du fragment, à toutes sortes de franchissements et situations frontières.
Agnès Santi
à 20h, puis à partir du 25 octobre. Tel : 01 84 83 08 80
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