Memory Loss d’ Ann Van den Broek
Au Théâtre de la Cité internationale, la [...]
Deux solos de Luiz de Abreu et Cristina Moura, pour porter haut et fort une parole, au prisme d’une société brésilienne confrontée aux questions raciales.
La Samba du nègre fou : le titre en lui-même traduit un humour décalé et une bonne dose de recul sur les stéréotypes traversés par Luiz De Abreu. Lui qui entra dans la danse par l’intermédiaire des rituels religieux de l’umbanda, n’a cessé de montrer ce solo depuis 2004 sur les plus grandes scènes internationales. Jouant sur les clichés, il impose un regard décadré et déconstruit sur le corps noir et les assignations dont il fait l’objet et qui l’enferment. Cristina Moura se base quant à elle sur sa propre biographie, en appui sur les souvenirs d’expériences artistiques passées. Très vite, les textes de Frantz Fanon, Angela Davis ou Achille Mbembe viennent teinter son écriture d’une portée politique que la force de son corps et des images qu’elle produit renforce plus encore. Ce corps qui danse sans tabou, mais avec toute une histoire qui dépasse l’individu et frappe nos consciences.
Nathalie Yokel
à 20h, le 19 à 17h. Tél. : 01 53 35 50 00.
Au Théâtre de la Cité internationale, la [...]