Divorce sans mariage

Le nom de Mouloud Feraoun est souvent associé à un seul livre : Le Fils du pauvre (1950), premier roman autobiographique où il raconte l’histoire d’un enfant de paysans de Kabylie. La manière dont il a « failli à la tradition » en devenant instituteur et écrivain. Dans Divorce sans mariage, interprété par trois comédiens, Walid Bouchebbah se consacre à un autre pan de son œuvre. Au journal intime écrit entre 1955 et 1962, pendant toute la durée de la guerre d’Algérie, jusqu’à sa mort sous les balles de l’OAS. Incarnant selon le metteur en scène algérien « la possibilité d’une identité algérienne plurielle », la parole de Mouloud Feraoun n’a hélas rien perdu de son actualité. Dans un contexte politique et social tendu, la pièce de Walid Bouchebbah est un appel à la tolérance.

Anaïs Heluin