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Bérenger va mourir, mais il ne le veut pas ; [...]
Dans la farine invisible de l’air, c’est cinq clownes, un univers mystérieusement vide, des tableaux presque muets, des situations qui prêtent à sourire rêveusement plutôt qu’à s’esclaffer bruyamment. Une pause poétique dans l’intensité du festival, en somme.
Dans la farine invisible de l’air confronte cinq clownes avec la tâche d’exister, de trouver comment interagir entre elles mais surtout de découvrir le sens de leur présence, ici, sur ce plateau dépouillé qui n’offre pas beaucoup de prise à l’imagination. L’une passe, puis repasse, bientôt suivie par une autre, et encore une autre, dans une traversée de cour à jardin puis de jardin à cour à la poursuite d’une petite balle. Elles n’attendent rien de particulier de cet exercice, sinon la joie d’un jeu simple. Elles vont, ensemble ou séparément, d’étonnement en étonnement, en utilisant toute une galerie d’objets qui sont autant de prétexte à des explorations gentiment excentriques. Il y a beaucoup de douceur chez ces clownes, même quand elles se retrouvent en situation d’opposition.
Infinies variations sur la rencontre des clownes et des objets
Chacune des cinq interprètes de Dans la farine invisible de l’air donne une personnalité bien distincte à sa clowne, qui ne passe pas que par son accoutrement et son maquillage : le vocabulaire corporel – posture, démarche… – est sollicité à plein pour donner de l’épaisseur à ces êtres insaisissables. Elles sont à la fois simples comme des enfants, et complexes comme tous les humains : il y a celle qui n’en fait qu’à sa tête, celle qui essaie de tout contrôler, celle qui est curieuse de tout, et ainsi de suite. Le geste clownesque s’appuie sur la manipulation d’objets pour donner aux personnages d’autres prétextes à jouer que les seules interactions entre elles : la médiation offerte par ces accessoires permet tantôt une coopération, tantôt une rivalité innocente, qui se résout souvent par une pirouette. La dernière scène construit un fort joli tableau, à l’aide de choses toutes simples qui permettent de transformer le plateau en un instant. La musique, soignée, constitue un soutien très efficace à cette proposition à l’énergie sereine et à l’humour léger.
Mathieu Dochtermann
à 17h25. Relâche les 8, 15 et 22 juillet. 60 min. Tél. : 09 74 74 64 90.
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