Gregory Porter
Le nouveau super héraut du jazz vocal made in [...]
Bobby McFerrin est un peu dans son salon dans la grande salle du châtelet. Présentation avant concert.
Ce n’est pas la première fois qu’il foule cette vaste scène. Et fidèle, la foule devrait être au rendez-vous pour ce chanteur d’exception, qui comme de coutume conviera quelques invités surprise à le rejoindre. On peut compter sur lui : à plus de soixante ans, celui dont le père était chanteur d’opéra et dont le fils est un chantre de la nu soul peut se targuer d’avoir traversé toutes les sphères du jazz. Nul n’a oublié ses élans sur le génial Journey To The One de Pharoah Sanders, ses écarts de langage aux côtés de Laurie Anderson dix ans plus tard, ses sessions consacrées à Mozart avec Chick Corea, ni bien entendu son disque référence, The Voice en 1984, où il déployait toute l’étendue de son registre vocal.
Be happy
Fin mélodiste, redoutable rythmicien, remarquable improvisateur, Bobby Mc Ferrin possède une tessiture qui lui permet d’aborder tous les répertoires avec la même aisance. Du gospel au r’b, du bel canto à l’art des griots, tout semble possible pour celui qui se fit connaître avec Don’t worry, be happy !. Tout un programme, qui a fait le tour de la planète depuis 1988. Un siècle plus tard, il chemine toujours aussi royalement, comme avec l’un de ses récents opus, Spirityouall, où il reprend des spirituals, suivant la trace d’un père qui enregistra lui-même ce type de répertoire en 1958. Sur cet album, il en passe aussi par I Shall Be Releasedde Dylan. De là à dire que ce dernier viendra pousser la chansonnette sur la grande scène…
J.Denis
Mardi 20 mai à 20h. Tel. : 01 40 28 28 40. Places : 17,5 à 57,5 €.
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