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La danoise Mette ingvartsen met à l’honneur la communauté des skateurs dans une nouvelle pièce attrayante.
Après avoir exploré la sexualité et le corps politique dans sa série The Red Pieces et les relations entre humain, nature et technologie dans Moving in Concert, Mette Ingvarsten revient avec Skatepark, une pièce de grande envergure qui unit à trois danseurs, huit skateurs et une rolleuse, la communauté roulante de chacun des endroits visités. Cette envie de mettre le skate-board sous les feux de la rampe, la danoise l’a ressentie alors qu’elle était assise dans un skate-park de Bruxelles, où elle réside. L’entrainement intensif et la virtuosité des jeunes gens présents ainsi que la capacité des différents groupes et pratiques à cohabiter en harmonie l’ont interpellée aussi bien du point de vue chorégraphique que sociétal.
Jour et nuit au skate-park
Sur scène, avec l’aide de Pierre Jambé à la scénographie, elle reconstitue un skate-park grandeur nature. Des grilles, des murs de tôle ondulée que maculent quelques tags et deux promontoires entourent des rampes de bois. Quelques pneus, un ballon de basket et des smartphones, bien sûr, sont à portée de main. Tout y est. Les locaux s’y exercent en toute liberté avant de laisser place aux interprètes du spectacle qui s’élancent, munis de rollers, de skates, ou de leur simple corps, qui glissent sur les parois courbes ou grimpent et se tendent en arbre droit. Plus que la virtuosité, c’est la façon harmonieuse dont tout ce petit monde cohabite, quel que soit son genre, son âge ou sa discipline, qui frappe. Les défis qu’il se lance également, dans un esprit de compétition bienveillante où rater n’est pas grave puisque partie intégrante de l’apprentissage. Prendre de la vitesse, voler quelques minutes dans les airs, voilà qui unit cette communauté de 10 à 30 ans dans un même plaisir communicatif dont l’énergie est décuplée par les sons réjouissants d’une guitare électrique et de chants interprétés live. Lorsque finalement le soir arrive, que la lumière s’assombrit, Mette Ingvarsten nous livre une vision plus subversive de cette communauté urbaine bigarrée, qui apparait alors masquée et débridée.
Delphine Baffour
Le 9, 10 et 12 mai à 19h, le 13 à 18h, le 14 à 15h.
Tél. 01 40 03 75 75. Durée : 1h15.
Dans le cadre de la programmation hors les murs du Théâtre national de la danse de Chaillot. Spectacle vu au Quai – Angers dans le cadre de la programmation du Cndc.
Également le 4 mai, Scène nationale d’Orléans, les 8 et 9 juillet, Festival de Marseille.
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